Croissance économique moins importante que prévu dans la zone euro au 2e trimestre
Radio-Canada
La croissance économique dans la zone euro au deuxième trimestre a été révisée en légère baisse, à 0,6 % par rapport au trimestre précédent, ce qui reste une légère accélération, tandis que l'emploi s'essoufflait sur la même période (+0,3 %), selon des chiffres d'Eurostat publiés mercredi.
Dans une première estimation publiée fin juillet, l'institut avait d'abord évalué à 0,7 % la progression du produit intérieur brut (PIB) des 19 pays partageant la monnaie unique, marquant une forte embellie après une croissance de 0,5 % au premier trimestre.
En glissement annuel, cela se traduit sur la période avril-juin par une croissance de 3,9 % par rapport au deuxième trimestre de 2021 (contre 5,4 % au premier).
Des performances qui placent la zone euro bien au-delà des États-Unis, qui ont vu leur PIB se contracter au deuxième trimestre de 0,9 % en rythme annualisé, après avoir déjà enregistré un net recul de 1,6 % au premier.
En dépit de la flambée de l'inflation sur fond de guerre en Ukraine et à rebours des inquiétudes des économistes, la zone euro a profité d'une activité toujours soutenue, notamment portée par l'embellie du secteur des services, en particulier du tourisme, grâce à la levée des restrictions liées à la pandémie.
Au sein du bloc européen, la situation reste cependant contrastée, avec une croissance forte en Espagne (1,1 % en rythme trimestriel), en Italie (1 %) et en France (0,5 %), mais atone en Allemagne, première économie européenne (0 %), selon les chiffres actualisés d'Eurostat.
Dans le même temps, l'emploi a marqué un certain essoufflement : le nombre de personnes ayant un emploi a augmenté de 0,3 % dans la zone euro au deuxième trimestre par rapport au précédent, après une progression de 0,6 % en janvier-mars. Cela représente une hausse de 2,4 % sur un an, après un gonflement de 2,9 % au premier trimestre.
Pour l'ensemble de l'Union européenne, la croissance économique s'établit à 0,6 % au deuxième trimestre par rapport au précédent, au même niveau que sur les trois premiers mois de l'année, marquant donc une stabilisation de l'activité.