
Critique de «Reagan»: Dennis Quaid en président des États-Unis
TVA Nouvelles
En pleine campagne électorale américaine, voilà que Dennis Quaid se grime en Ronald Reagan.
Se grimer? Oui, il n’y a pas d’autre mot. Avec ses prothèses sur le visage, Dennis Quaid ressemble parfois à une version satirique de lui-même, un peu comme s’il s’était égaré dans un Mars Attacks! à vocation historique.
Historique? Oui, mais d’abord et avant tout complaisant. Car ce Reagan vise à présenter un portrait plus que flatteur du 40e président des États-Unis, héros du parti républicain et homme politique dont Donald Trump a repris le célèbre slogan Make America Great Again.
La construction de ce film biographique n’est pas sans manquer d’intérêt. Débutant par un bref rappel historique des événements qui ont fait de la Russie l’Union soviétique de l’époque, ce Reagan s’attarde d’abord à l’anticommunisme de l’homme d’État, avant de s’attarder à la tentative d’assassinat dont il a été victime en 1981.
Puis, le long métrage de Sean McNamara (Surfeuse dans l'âme), écrit par Howard Klausner (Les pionniers de l’espace) d’après l’ouvrage The Crusader: Ronald Reagan and the Fall of Communism, examine ses débuts en politique, sa carrière d’acteur raté ainsi que son histoire d’amour avec Nancy (Penelope Ann Miller, fort convaincante).
On croise également, avec plus ou moins de succès, John Voight en Viktor Ivanov, Soviétique du KGB, Lesley-Anne Down en Margaret Thatcher et Mena Suvari en Jane Wyman, la première épouse de Ronald Reagan.
En 135 min, on a droit à une vision pour le moins idéalisée de l’ancien président et surtout à un Dennis Quaid qui n’arrive pas, malgré tous ses efforts, à nous faire oublier que c’est lui. On est loin du remarquable W., d’Oliver Stone, ou du non moins excellent Vice, d’Adam McKay, et c’est d’autant plus dommage que Reagan aurait mérité un long métrage à la hauteur de l’aura de héros dont il jouit aujourd’hui.
Note: 2,5 sur 5
Reagan arrive dans les cinémas dès le 30 août.