Crises de l’itinérance et des opioïdes : le gouvernement Ford sommé d’en faire plus
Radio-Canada
Des maires, des chefs de police et des dirigeants d'entreprise de l'Ontario demandent à la province de fournir davantage d'aide pour faire face aux crises croissantes de l'itinérance et des opioïdes qui frappent les grandes et les petites villes.
Le Caucus des maires des grandes villes de l'Ontario, un groupe qui comprend 29 maires de villes de 100 000 habitants ou plus, a demandé une réunion d'urgence avec le premier ministre Doug Ford et son gouvernement il y a deux mois pour aborder la question des sans-abri, de la crise des opioïdes et de la santé mentale, a déclaré le président de l’association Cam Guthrie, qui est également maire de Guelph.
Il indique que la province n’a pas répondu à cette demande jusqu'à présent. Cam Guthrie ajoute que le groupe est très déçu d'être tenu en attente sur une question aussi importante.
Il précise que le caucus des maires a rencontré Michael Tibollo, ministre associé délégué au dossier de la Santé mentale et de la Lutte contre les dépendances, lors de la conférence annuelle de l'Association des municipalités de l'Ontario cette semaine. Cam Guthrie croit tout de même qu'une réunion avec plusieurs ministères est nécessaire pour aborder un problème aussi complexe.
Chaque jour où nous ne nous réunissons pas avec d'autres intervenants pour essayer de trouver des solutions est un jour de plus où la lutte continue et où la crise s'aggrave, estime-t-il.
Une opinion que partage l'Association des municipalités de l'Ontario.
Il faut que la province participe à la recherche de meilleures solutions et de moyens de les mettre en œuvre de manière efficace et efficiente, déclare Colin Best, président de l’Association des municipalités de l’Ontario et conseiller de la région de Halton. Car à l'heure actuelle, nous dépensons beaucoup d'argent sans obtenir de résultats.
Même son de cloche de l’Association des chefs de police de l'Ontario. Son porte-parole, Joe Couto, rappelle que la police communautaire a pour but de s'attaquer aux causes profondes de la pauvreté, de l'itinérance et des toxicomanies de toutes sortes.
« À notre avis, si nous pouvions traiter ces problèmes à la source, nous pourrions épargner aux gens beaucoup de douleur et des démêlés avec la justice. »