![Crise politique en Colombie : le président Petro remplace sept de ses ministres](https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_635/v1/ici-info/16x9/dezo-gustavo-petro-elections-presidentielles-colombie.jpg)
Crise politique en Colombie : le président Petro remplace sept de ses ministres
Radio-Canada
En butte aux partis politiques traditionnels s'opposant à plusieurs de ses projets de loi, le président colombien Gustavo Petro a remplacé mercredi sept ministres de son gouvernement de coalition.
Aujourd'hui se construit un nouveau cabinet qui aidera à consolider le programme du gouvernement, a annoncé en début d'après-midi un communiqué officiel du chef de l'État.
M. Petro a notamment procédé au remplacement des ministres de l'Intérieur, des Finances, de l'Agriculture et de la Santé. Les quatre titulaires de ces portefeuilles sont désormais respectivement Ricardo Bonilla, Jhenifer Mojica, Luis Fernando Velasco et Guillermo Alfonso Jaramillo.
Tous ont plutôt des profils de technocrates et d'universitaires que d'hommes politiques. Ce sont des proches ou d'anciens collaborateurs du président Petro.
Son programme de gauche, sur lequel il a été élu à l'été 2022, prévoyait une feuille de route pour amener le changement en faveur duquel ont voté des millions de Colombiens et Colombiennes, indique le communiqué.
Malgré un engagement en faveur du dialogue, avec une coalition gouvernementale ouverte au centre et à la droite modérée, ce pacte a été rejeté par certains politiciens traditionnels et de l'establishment, justifie M. Petro dans le document, réaffirmant son objectif d'un agenda du changement social, tout en favorisant de grands accords nationaux.
Quelques heures plus tôt, le président colombien avait appelé à la démission de son gouvernement de coalition, mettant en avant une nécessaire refonte du gouvernement.
Au pouvoir depuis le 7 août, Gustavo Petro tente avec difficulté de faire adopter plusieurs projets de loi, en particulier, ces dernières semaines, une réforme contestée du système de santé qui a mis à mal sa coalition gouvernementale.
La crise politique couvait depuis plusieurs semaines. Le Parti libéral, le Parti conservateur et le Parti de la U (centriste) – tous trois membres de la coalition gouvernementale – se sont une nouvelle fois mardi opposés de front à ce projet de loi sur la santé, menaçant d'expulser de leurs rangs tous les parlementaires qui voteraient en sa faveur.