Crise en Ukraine: le Canada doit répondre avec force
TVA Nouvelles
Nous traversons une crise mondiale : la Russie a envahi illégalement l’Ukraine, après avoir menacé de le faire pendant des années. Et cela a choqué le monde entier.
Vladimir Poutine a violé nos principes démocratiques et le monde doit réagir avec force et avec des mesures concrètes. La rhétorique et les gestes symboliques ne suffisent plus.
J’ai eu l’honneur de servir un gouvernement qui a tenu tête à Poutine. Sous la direction du premier ministre Stephen Harper, le soutien de l’Ukraine était une pierre angulaire de la politique étrangère du Canada. Nous avons réagi fermement à l’annexion de la Crimée par la Russie et avons œuvré pour l’exclure du G8.
Le gouvernement libéral n’adopte pas la même approche. Le gouvernement ukrainien demande depuis des années au Canada de lui fournir des armes pour renforcer ses capacités défensives. Cette demande a été rejetée jusqu’à l’aube de l’invasion. Même à ce moment-là, les armes antichars, pour lesquelles le besoin était urgent, auraient été retirées de la cargaison.
La tragédie qui se déroule aujourd’hui en Ukraine est le résultat de l’échec de la politique occidentale – et le Canada est complice. Nous avons une obligation morale d’agir. Pour atténuer les dommages de cette tragédie et tenter d’empêcher qu’elle ne se reproduise, le Canada doit prendre les mesures suivantes :
Les pays qui ont été les plus faibles face à l’agression de la Russie sont ceux qui dépendent de l’énergie russe pour chauffer leurs maisons, faire rouler leurs voitures et alimenter leurs économies. En fait, près de 40 % du gaz naturel de l’Union européenne provient de Russie. Bloomberg a rapporté que les pays occidentaux ont payé 700 millions de dollars pour les ressources russes dans les 24 heures qui ont suivi la proclamation par Poutine du démantèlement de l’Ukraine.
Grâce à l’abondance des hydrocarbures russes, Poutine a l’avantage lorsqu’il négocie avec l’Europe. En achetant le pétrole et le gaz russes, l’Europe remplit le trésor de guerre de Poutine, lui versant l’argent nécessaire pour constituer son armée et envahir ses voisins.
Le Canada peut contribuer à le lui enlever. Nous avons ce dont l’Europe a besoin, et en grande quantité : de l’énergie et des ressources inexploitées — 1300 mille milliards de pieds cubes de gaz naturel commercialisable. Comme le souligne le Financial Post : « Le Canada n’a actuellement aucun terminal d’exportation de gaz naturel sur l’une ou l’autre côte, en partie grâce à un environnement réglementaire qui retarde souvent les projets pendant des années ».