Crise du logement: la flambée des loyers se poursuit au Québec
Le Journal de Montréal
Le prix des loyers au Québec a encore fait un bond, cette fois-ci de 9 %, pour atteindre une moyenne de 1300$ par mois, selon une récente étude du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) rendue publique samedi.
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En analysant plus de 51 000 annonces de logements à louer sur Kijiji, le RCLALQ a pu constater que la flambée des prix des loyers s’accélère partout au Québec. Ainsi, le loyer moyen a particulièrement augmenté dans les régions métropolitaines de recensement (RMR) de Saguenay (18,7%), de Sherbrooke (26,5%) et de Trois-Rivières (29,9%).
«Ce qui nous inquiète avec ces données, c'est que des régions où les loyers étaient demeurés relativement accessibles sont maintenant très fortement touchées par des hausses importantes», a déploré Marjolaine Deneault, porte-parole du RCLALQ, en ajoutant que des personnes risquent de se résigner à vivre dans un logement insalubre ou trop petit.
Selon l’étude réalisée par le RCLALQ, l’écart entre les loyers moyens (données issues des enquêtes de la Société canadienne d’hypothèques et de logement – SCHL) et les loyers en location se creuse. Si bien qu’il y a maintenant un écart de 50% entre eux dans la province.
Alors que les élections provinciales arrivent à grands pas, le RCLALQ demande aux différents partis de présenter des mesures afin de contrôler le prix des logements.
«Actuellement, le fardeau d'empêcher une hausse abusive repose sur le locataire. C'est donc dire que la limitation des augmentations des loyers et la protection du parc locatif abordable ne s'appuient pas sur un encadrement législatif, mais sur des démarches individuelles de locataires, dans un contexte qui les désavantage nettement. Aussi bien dire que le marché des loyers est complètement incontrôlé», a expliqué Mme Deneault.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.