Crise du logement et nouvelles roulottes pour les demandeurs d’asile
Radio-Canada
Héberger les demandeurs d’asile arrivant au Canada, et particulièrement par le chemin Roxham, au Québec, devient un véritable casse-tête pour les autorités fédérales et provinciales. Notamment face au nombre record de migrants qui franchissent, à pied, la frontière canado-américaine.
Entre janvier et mai, plus de 13 000 demandeurs d’asile ont traversé le chemin Roxham, en Montérégie. Jamais, avant le début de l’été, le Canada n’avait accueilli autant de personnes empruntant cette voie irrégulière pour entrer au pays.
Un pic a d’ailleurs été atteint le mois dernier, avec le passage de 3449 personnes. Selon nos informations, des données similaires sont à prévoir pour le mois de juin. Durant certaines journées, environ 200 personnes utilisent cette route pour arriver au Canada.
Québec et Ottawa s’attendent d'ailleurs à un été extrêmement chargé, à l’instar d’août 2017, lorsque les installations du stade olympique de Montréal avaient été réquisitionnées. Une telle option n'est cependant pas encore envisagée.
Loger ces demandeurs d’asile, de plus en plus nombreux, s’avère être une mission complexe.
Responsable de l'hébergement temporaire de ces migrants, le Programme régional d'accueil et d'intégration des demandeurs d'asile (PRAIDA) a récemment rehaussé légèrement sa capacité d’accueil. En vain.
Nos 1200 lits sont présentement tous occupés, explique un porte-parole de ce programme financé par Québec. Ce dernier dispose de deux lieux d'hébergement : l’hôtel Hyatt (anciennement Place Dupuis) au centre-ville de Montréal, et un YMCA dans l’ouest de l’île.
Face à cette situation, le gouvernement fédéral avait réservé, dès le début de l’année, 885 chambres d’hôtel dans la grande région montréalaise. Celles-ci servent notamment à accueillir des demandeurs d’asile non vaccinés, pour y effectuer une quarantaine de 14 jours.
Ce nombre a lui aussi été revu à la hausse. Désormais, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) dispose de 1143 chambres, dont 83 % sont actuellement occupées.