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Crise du logement : « On n’est pas en mesure d’atteindre nos cibles », dit la Ville
Radio-Canada
L'administration Marchand est prête à acquérir des unités existantes pour donner un meilleur accès au logement abordable.
La Ville de Québec souhaite vraiment être proactive, explique la conseillère municipale Marie-Pierre Boucher en entrevue à Radio-Canada. L'administration Marchand attend maintenant un signal de la part du gouvernement du Québec lors du prochain budget pour démarrer un projet d'acquisition d'immeubles.
On veut sortir des logements du marché spéculatif pour les garder abordables, explique le conseillère responsable du dossier de l'Habitation. La Ville veut agir ainsi pour éviter de perdre d'autres logements. La construction de logements sociaux et abordables ne suffit plus à répondre à la demande en raison d'un manque d'investissements de Québec pour de nouvelles unités. L'administration Marchand cherche d'autres avenues.
« C'est beau créer des unités de logement, si de l'autre côté, on en perd, on n'est pas avancé. »
La Ville ne souhaite pas devenir propriétaire ni même gestionnaire d'un parc locatif. Elle est plutôt à la recherche de partenaires qu'elle pourra accompagner pour lancer ce type d'initiative. Sans dévoiler tous les détails, la conseillère souligne que plusieurs immeubles seront à vendre dans les prochaines années, selon les informations recueillies par la Ville qui assure une vigie du marché.
L'administration Marchand entend utiliser tous les leviers à sa disposition pour avoir un premier droit de regard. Elle pourrait avoir recours, par exemple, au droit de préemption, nouvellement acquis par les villes, et à la réserve foncière qu'elle s'est créée pour être en mesure de faire une offre rapidement quand un terrain devient disponible.
La Ville songe également à mettre en place un quartier abordable. Il s'agit d'un milieu de vie élaboré un peu à l'image des écoquartiers où l'on mise sur la construction de logements subventionnés pour différentes clientèles.
L'administration Marchand cherche donc à développer une offre complémentaire aux logements sociaux et abordables financés par des programmes gouvernementaux déjà existants, mais insuffisants. Présentement, si on regarde la courbe de ce qui se construit versus ce dont on a besoin, on n'y arrive pas, reconnaît la conseillère.
À ce rythme, la Ville de Québec ne sera pas en mesure d'atteindre les objectifs qu'elle s'était fixés, soit de mettre en chantier plus de 500 logements sociaux et abordables chaque année pendant 5 ans.L'objectif demeure, précise toutefois Marie-Pierre Boucher.