Crise du logement : le comité-choc de la Ville de Gatineau se réunit lundi
Radio-Canada
Les membres du « comité-choc » en logement de la Ville de Gatineau, dont le mandat est de favoriser la construction de nouvelles habitations, se réunissent pour la première fois, lundi.
Ce comité a vu le jour au début du mois de mars, au moment même où le taux d'inoccupation des logements à Gatineau se situe sous les 1,1 % et que le prix des loyers connaît une hausse historique de plus de 6 % depuis l’an dernier.
Le comité choc est composé d’élus, de membres de la direction générale de la Ville ainsi que de représentants du milieu communautaire, du secteur privé et de l’habitation. L’objectif est d’accélérer les mises en chantier de projet construction et de livrer un maximum de logements.
« La présence de la direction générale, jumelée à des acteurs clés du milieu et à la présence d'un représentant de l'industrie de la construction, est un mariage prometteur. »
La mairesse de Gatineau, France Bélisle, qui siège sur le comité, a déjà qualifié le besoin de nouveaux logements d’urgent. Selon la Ville, il faudrait construire environ 1700 nouveaux logements abordables et sociaux d’ici cinq ans pour répondre aux besoins.
Mme Bélisle a expliqué que le comité-choc cherche à dénouer sur le terrain tous les petits nœuds, qui peuvent être parfois des nœuds administratifs, des nœuds d’expertise, des nœuds de disponibilités de sous-traitants [...], qui ralentissent la mise sur pied de projets.
Cette rencontre du comité-choc survient quelques jours après que le gouvernement fédéral ait promis dans son budget du financement pour la construction de 3,5 millions de nouveaux logements sur 10 ans dont 6000 logements abordables à travers le pays.
Le président du comité, le conseiller du district du Versant Daniel Champagne, avait soutenu, jeudi, que ce qui avait été annoncé dans le budget était très mince comme investissement et, à son avis, clairement pas suffisant.
Le gouvernement Legault de son côté a promis d'investir 633,6 millions de dollars sur six ans pour accroître l’offre de logements sociaux et abordables, et améliorer la qualité des logements dans la province. La mairesse avait qualifié cette offre de décevante puisqu’elle ne tient pas compte de la particularité de Gatineau.