
Crise du logement : que proposent les candidats à la mairie de Toronto?
Radio-Canada
Alors que la crise du logement est l’un des enjeux majeurs de la campagne électorale à Toronto, des groupes communautaires réclament des actions concrètes et rapides de la part du conseil municipal ainsi que des candidats à la mairie pour éviter que la situation ne s'aggrave davantage.
Le réseau Shelter & Housing Justice Network et la Fédération des associations des locataires de la région métropolitaine de Toronto (FMTA) comptent sur le leadership du prochain maire de la Ville Reine pour mobiliser tous les paliers de gouvernements afin de résoudre le problème.
[John Tory] n'a presque rien fait pour répondre à la crise du logement, pense le directeur général de la Fédération des associations des locataires de la région métropolitaine de Toronto, Geordie Dent.
La question du logement abordable, par exemple, est souvent une responsabilité partagée par le municipal, le provincial et le fédéral, explique-t-il.
Sans un effort commun, les chances sont minces de pouvoir renverser la tendance, selon ces groupes qui militent pour le droit au logement.
Ils demandent que l'état d'urgence à Toronto soit déclaré pour mettre la pression sur Queen's Park et Ottawa afin que 10 000 logements sociaux, dont des logements à loyer indexé sur le revenu ou subventionnés, soient immédiatement construits par les gouvernements fédéral et provincial.
Ces groupes communautaires demandent également que le gouvernement ontarien impose un gel du prix des loyers, ainsi qu'un contrôle des loyers pour tous les logements locatifs et pour les logements vacants afin d'éviter les abus des propriétaires immobiliers.
En Ontario, les immeubles qui ont été occupés pour la première fois après le 15 novembre 2018 sont exemptés du contrôle des loyers.
À Toronto, il faut attendre 14 ans en moyenne avant d'avoir accès à un appartement subventionné d'une chambre, selon les données de la Ville de 2022.