Crise du logement : la situation pourrait continuer de se dégrader au N.-B.
Radio-Canada
La rareté des logements continue d'exercer une forte pression sur la hausse des loyers au Nouveau-Brunswick.
Le manque de logements abordables ne semble pas prêt à se résorber dans la province.
« Si on a une rareté d’offre et que la demande excède l'offre, il faut s’attendre à ce que les nouvelles unités mises sur le marché aillent chercher des loyers qui soient très élevés. »
Le gouvernement a imposé un plafond temporaire de 3,8 % sur les loyers existants. Ce plafond, selon l'économiste Richard Saillant, va diriger l’intérêt des investisseurs vers les nouvelles constructions.
Contrairement à ce que les ténors de l’industrie du logement disent, qu’un plafonnement des loyers va contraindre l’offre, moi ce que je dis, c’est que c’est un peu le contraire, c’est que ça va rendre les nouveaux logements encore plus attrayants pour les nouveaux développeurs parce que c’est uniquement ceux-là qui seront disponibles, ils vont pouvoir établir le prix comme ils le veulent, estime Richard Saillant.
L’augmentation sans précédent de la population du Nouveau-Brunswick a créé une situation particulière. La province a connu, en 2021, les plus fortes augmentations de loyer au pays.
« L’offre n’arrive pas à suivre la demande, parce qu’on a une très forte croissance démographique. »
Le Nouveau-Brunswick est attrayant, à cause des prix relativement plus bas des maisons unifamiliales et des loyers.
Le fait que le prix de l’habitation est beaucoup moins élevé relativement parlant au Nouveau-Brunswick par rapport à d’autres grands marchés, c’est un élément qui attire beaucoup de gens, observe Robert Hogue, économiste en chef à la Banque Royale du Canada.