Crise du logement : des mesures critiquées de tous bords au Nouveau-Brunswick
Radio-Canada
D’un côté comme de l’autre, les représentants des locataires et les représentants des propriétaires de logements locatifs sont insatisfaits des mesures annoncées mardi par le ministre des Finances, Ernie Steeves, pour apaiser le marché locatif au Nouveau-Brunswick.
Dans son budget 2022-2023, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a annoncé la mise en place d’un plafond temporaire sur l'augmentation des loyers [à 3,8 %], ainsi qu’une réduction des impôts fonciers pour les propriétaires d'immeubles à logements.
Le président de l'Association des propriétaires d'appartements du Nouveau-Brunswick, Willy Scholten, croit que la réduction des impôts pour les propriétaires peut sembler être une bonne nouvelle, mais qu’avec la hausse des évaluations foncières qui se situe à 30 % , ils vont plutôt voir leurs taxes augmenter d’environ 21 % la première année.
À cela s’ajoute le plafond pour l’augmentation des loyers, qui nuit aux propriétaires, se désole-t-il.
Selon lui, ces mesures n’encourageront pas la construction de nouveaux logements, bien au contraire.
« Nous espérions que ce budget soit un message clair aux développeurs pour sortir leur pelle, mais j’ai bien peur que ce budget ne véhicule pas ce message. »
Louis-Philippe Gauthier, de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, croit qu’il s’agit d’un pas dans la bonne direction , mais il souligne également que les propriétaires n’auront pas nécessairement plus d’argent dans leurs poches, ni envie d’investir davantage dans les logements.
Malheureusement il va vraiment falloir faire le calcul, je pense qu’avec l’augmentation des valeurs comme telle [des propriétés], ça va être mitigé comme impact , dit-il.
Les groupes qui militent pour les droits des locataires ne sentent pas non plus qu’ils sortent gagnants de ce budget.