
Crise du logement : les députées libérales fédérales de l’Estrie « mises en demeure »
Radio-Canada
Les trois députées libérales fédérales de l'Estrie, soit Élisabeth Brière, Marie-Claude Bibeau et Pascale Saint-Onge, ont reçu une mise en demeure symbolique de l’Association des locataires de Sherbrooke qui exige qu'elles mettent fin à la crise du logement.
La mise en demeure a été déposée au bureau de circonscription de la députée de Sherbrooke, mais interpelle également les députées de Compton-Stanstead et Brome-Missisquoi, ainsi que le gouvernement de Justin Trudeau.
Madame Brière, l'Association des locataires de Sherbrooke vous met en demeure d’instaurer dans votre première année de mandat une commission d'enquête publique pancanadienne, indépendante et itinérante sur la problématique du logement afin de trouver des solutions ayant un impact réel sur la situation du logement, clame le porte-parole de l’Association des locataires de Sherbrooke, Mario Mercier.
« On veut regarder la possibilité de faire une véritable mise en demeure. Ça le mériterait, mais on sait qu’on ne peut pas forcer le gouvernement fédéral à agir. C’est une question davantage politique. Mais ça montre que l’on monte d’un cran notre façon d’interpeller les politiciens. »
Mario Mercier rappelle que la crise du logement est très grave, et suggère que le gouvernement investisse trois milliards $ par année dans la construction de logements sociaux.
« Il y a une volonté de plusieurs villes d'augmenter le nombre de logements sociaux. Ils doivent trouver une oreille attentive au fédéral pour avoir des budgets. »
Mario Mercier souligne que la hausse du prix des logements a d'ailleurs eu des répercussions importantes sur le portefeuille des citoyens, et cela a notamment entraîné davantage de demandes dans les banques alimentaires.
Votre gouvernement et les gouvernements précédents ont mis en place des programmes qui ont eu très peu d'effet sur les crises du logement. On peut le constater parce que le nombre de ménages locataires qui se retrouvent à la rue augmente substantiellement, et ce dans presque toutes les villes du Québec, rappelle Mario Mercier.