Crise des opioïdes : le budget Freeland deçoit en C.-B
Radio-Canada
Alors que six personnes meurent de surdose tous les jours en Colombie-Britannique, le gouvernement provincial et un organisme communautaire demandent à Ottawa plus de financement et la décriminalisation de petites quantités de drogues.
Le budget de la vice-première ministre, Chrystia Freeland, offre 100 millions de dollars sur trois ans à Santé Canada pour le Programme sur l’usage et les dépendances aux substances.
C’est à travers ce programme que des organismes communautaires comme VANDU à Vancouver tentent de chercher de l’argent pour soutenir leurs initiatives.
Le problème selon sa directrice générale, Brittany Graham, c’est qu’il est très difficile d’accès pour les petits organismes qui travaillent plus directement avec les toxicomanes.
Il faudrait, explique-t-elle, revoir le système de financement, puisque des organismes créés par des personnes qui ont déjà consommé et pour des personnes qui ne veulent pas mourir de surdose sont source d’innovations. Prenez comme exemple les sites d’injection. C’est une idée qui vient de la communauté, souligne-t-elle.
Elle estime que cet argent est tout de même un pas vers l’avant, mais se désole de ne pas voir une enveloppe équivalente à l’ampleur de la crise qui ravage le pays.
« Aujourd’hui, six personnes sont mortes de surdose en Colombie-Britannique. Demain, six autres vont mourir. Peut-être qu’après-demain ce sera sept. Il faut agir maintenant. »
Brittany Graham demande également plus de flexibilité en ce qui concerne l’article 56 de la loi réglementant certaines drogues et autres substances. Pour elle, la consommation sûre de drogues illicites ne devrait pas dépendre strictement du système médical.
Les médecins reçoivent une formation de six semaines. Ils ne sont pas équipés pour fournir une quantité suffisante de drogue sûre et ils peuvent craindre de perdre leur licence, précise-t-elle.