
Crise climatique : des manifestants dénoncent les politiques de la RBC
Radio-Canada
Des manifestants se sont rassemblés samedi à Toronto, ainsi que dans une quarantaine d’autres villes du pays, pour protester contre les politiques de la Banque Royale du Canada (RBC), « qui contribuent à miner la souveraineté autochtone et à alimenter la crise climatique », selon le groupe militant Solidarité décoloniale, organisateur de la mobilisation.
La RBC continue de financer des projets au Canada et dans le monde entier qui ne bénéficient pas du consentement [...] des peuples autochtones et qui détruisent des terres en Colombie-Britannique, en Amérique du Sud, en Afrique de l'Est et ailleurs, poursuit l’organisme dans un communiqué.
Blythe Haynes, organisatrice de l'action à Toronto, donne en exemple le projet de gazoduc Coastal GasLink en construction en Colombie-Britannique. Un financement qui selon elle participe à la destruction de la rivière Wedzin Kwa, à la pollution de l'eau potable et à la violation des droits garantis par la Charte.
Mme Haynes affirme que la RBC, principal bailleur de fonds des combustibles fossiles au Canada, est responsable de génocide culturel.
RBC affirme construire un avenir plus inclusif et plus durable, mais pour qui? Ses actions nous montrent qu'elle est complice de la GRC qui violente les défenseurs des terres autochtones et perpétue le génocide en cours, poursuit-elle.
De son côté, Louis Ramirez, membre du groupe Solidarité décoloniale, pointe du doigt un problème plus large qui concerne toutes les institutions financières canadiennes. Mais selon lui, la mobilisation de samedi vise particulièrement la RBCparce que c’est la pire en matière de droits autochtones, en matière de quantité de capitaux investis dans les énergies fossiles et en matière d'engagement avec la société civile.
« [La RBC] est devenue un symbole de la relation entre la finance et les énergies fossiles. »
Le militant dénonce notamment un investissement de plus de 260 milliards de dollars dans les énergies fossiles depuis l'accord de Paris, ainsi qu’un investissement de 10 milliards dans de nouvelles infrastructures d'énergies fossiles, uniquement pour l’année 2022.
Cela va directement à l'encontre des accords internationaux sur le climat et de ses propres engagements publics, souligne l’organisme.