Crise au sommet des Forces armées canadiennes
Radio-Canada
Une guerre des mots a éclaté au sommet de l'état-major, alors que le ministre de la Défense, Harjit Sajjan, et le chef par intérim de la Défense, le général Wayne Eyre, ont fustigé la décision de l'amiral Art McDonald d'écrire une lettre aux officiers supérieurs expliquant pourquoi il devrait être réintégré dans ses fonctions de commandant des Forces armées canadiennes.
La salve initiale a été lancée par l'amiral Art McDonald, qui a quitté son poste de chef d'état-major en février dernier en raison d'une enquête de la police militaire sur une allégation d'inconduite sexuelle.
Dans une lettre, l'amiral McDonald dénonce le refus du gouvernement libéral de le réintégrer même si l'enquête n'a donné lieu à aucune accusation.
Je suis assez déçu que mon exonération n'ait pas mené à mon retour au travail.
Il ajoute qu'il a été disculpé par cette enquête, mais qu'il n'a pas été informé de ce que le gouvernement envisage de faire avec lui, après l'avoir suspendu en août et avoir maintenu le chef d'état-major par intérim, le général Wayne Eyre.
Selon lui, sans procédure régulière pour tout le monde, il n'y a que des chasses aux sorcières qui ne sont pas propices au changement de culture.
Or, dans une lettre aux officiers supérieurs de l'état-major, M. Eyre qualifie la missive de l'amiral McDonald de choquante. Il rappelle à ses collègues de l'état-major que, dans une démocratie, l'armée doit répondre au gouvernement.