
Crise à la frontière : tous les migrants ont quitté leur campement au Texas
Radio-Canada
Tous les migrants qui se massaient sous un pont de la ville de Del Rio, au Texas, ont quitté leur campement de fortune, a affirmé vendredi le secrétaire américain de la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, alors que le gouvernement est empêtré dans une nouvelle crise migratoire à la frontière avec le Mexique.
Aujourd'hui, nous n'avons plus de migrants dans le campement sous le pont, qui a compté jusqu'à 15 000 personnes en fin de semaine dernière, dont de nombreux Haïtiens, a dit M. Mayorkas lors d'une conférence de presse à la Maison-Blanche.
Environ 2000 personnes ont été expulsées par avion vers Haïti, 8000 sont retournées volontairement au Mexique, 5000 ont été transférées dans des centres d'hébergement et 12 400 ont pu quitter le site et devront se présenter devant un juge de l'immigration pour défendre leur demande d'asile, a-t-il précisé.
Au total, selon M. Mayorkas, 30 000 migrants, pour la plupart haïtiens, sont arrivés depuis le 9 septembre dans la petite ville frontalière du Texas, où ils vivaient dans la chaleur et l'insalubrité après avoir traversé le Rio Grande depuis la ville mexicaine de Ciudad Acuña.
Cet afflux massif de migrants et le traitement subi par certains, repoussés par des agents frontaliers à cheval alors qu'ils traversaient le fleuve, ont valu une avalanche de critiques à l'administration Biden, jugée inhumaine par la gauche et laxiste par la droite.
Sur un cliché pris dimanche par un photographe employé par l'AFPAgence France-Presse, un garde-frontière à cheval attrape un homme par son t-shirt sur la rive américaine. Sur un autre, il tient un groupe à distance en faisant tourner ses rênes, dans une posture menaçante, pour le forcer à rebrousser chemin.
Ces clichés, qui ont fait le tour du monde, ont suscité un vif émoi aux États-Unis.