Criblé de dettes et traqué par ses créanciers, Réal Bouclin baisse de nouveau le prix de son penthouse de Floride
Le Journal de Montréal
À court de ressources et à la veille d’une nouvelle comparution en cour qui pourrait le contraindre à la faillite personnelle, l’homme d’affaires Réal Bouclin a de nouveau abaissé le prix de vente de son luxueux penthouse de Miami Beach, en Floride.
En vente depuis plus de 350 jours, la copropriété de 9039 pi2 sur trois étages est maintenant annoncée à 42,5 millions$US, l’équivalent de 59,05 millions en dollars canadiens.
Il s’agit d’une réduction de 10,5% par rapport au dernier prix affiché de 47,5M$US (65M$CA) et de 22% par rapport à son prix de vente d’origine de 54,5M$US, ou 74,5M$CA, en novembre 2023.
Cette baisse de prix survient alors que Réal Bouclin, fondateur déchu du défunt Groupe Sélection, est attendu au tribunal plus tard cette semaine, pour deux jours d’audiences. Ses avocats tenteront alors de lui éviter une faillite personnelle.
C’est qu’après avoir assisté au démantèlement de l’empire de résidences pour personnes âgées (RPA) qu’il a bâti, ce dernier continue de composer avec ses propres ennuis financiers. Toujours sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité, l’homme d’affaires doit en effet composer avec des dettes personnelles de plus de 212M$.
Or, un de ses principaux créanciers, Financement Projets Québec (FPQ), s’oppose à la proposition de remboursement de 10,65M$ – l’équivalent de 5% du total de ses dettes – que leur a présentée M. Bouclin plus tôt cette année. Les deux propriétaires de FPQ, Franck et Luc Resslen, lui réclament en plus une compensation de 55M$.
«Je pense que nous allons frapper de gros murs», prévient l’ex-directeur principal de la filière batterie d’Investissement Québec (IQ), aujourd’hui lobbyiste pour le constructeur américain General Motors (GM), qui va jusqu'à parler d'une «tempête parfaite» en voyant les coûts de construction exploser et la productivité à la traîne au Québec.