Crabe des neiges : des solutions pour que les Québécois continuent d’y avoir accès
Radio-Canada
Stabiliser les prix et s'assurer qu'une part du crabe des neiges pêché au Québec demeure accessible pour les Québécois. C'est ce que propose une étude réalisée par l'Institut de recherche en économie contemporaine (IREC), en partenariat avec le collectif Manger notre Saint-Laurent.
Cette année, manger du crabe est loin d'être à la portée de toutes les bourses. Le crustacé se vend 20 % plus cher qu’en 2021, notamment en raison d'une forte demande mondiale et d'une baisse des stocks pêchés à l'international au cours des dernières années.
Alors que les prix s'emballent, comment faire, alors, pour que la ressource qui est pêchée chez nous puisse continuer d'être consommée au Québec, à un prix raisonnable?
Selon l'Institut de recherche en économie contemporaineIREC, il est primordial de revoir le modèle de la pêche au crabe des neiges dans le but, entre autres, de favoriser l'autonomie alimentaire et le marché local.
Une nouvelle recette, autre que le fish and ship, s'impose, estiment les chercheurs.
On pourrait faire mieux en ce qui concerne la satisfaction de la demande québécoise, affirme le directeur adjoint de l’Institut de recherche en économie contemporaineIREC et membre du collectif Manger notre Saint-Laurent, François L'Italien.
Les Québécois raffolent du crabe. C’est un mets qui s’est fait un chemin dans les traditions familiales de Pâques. Pourquoi s’arrêter en si bon chemin? On pense que le crabe pourrait entrer davantage dans l’économie et l’autonomie alimentaire du Québec, dit-il.
Or, pour l'instant, plus de 95 % du crabe des neiges pêché au Québec est destiné au marché international. Le crabe s'exporte principalement aux États-Unis, au Japon et en Chine.
C'est pourquoi Québec devrait s'assurer qu'une part plus grande de la ressource reste dans la province, selon l'Institut de recherche en économie contemporaineIREC.