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Crépusculaires : un premier recueil de nouvelles en 15 ans pour Stanley Péan
Radio-Canada
L’auteur et animateur Stanley Péan ajoute Crépusculaires, un recueil de nouvelles qui explore les frontières entre le rêve, le réel et le temps, à sa vaste collection de 27 ouvrages. Le livre, qui sera publié chez les Éditions Mains libres mercredi, marque pour lui un retour à ce genre littéraire après une pause de 15 ans.
Au fil des 204 pages de Crépusculaires, on retrouve un musicien qui croise à l’aéroport une femme qui ne devrait pas y être, tandis qu'une autre propose à son nouvel amant une étrange méthode de faire table rase sur son passé. Toutes les histoires sont parsemées de ces clairs-obscurs intriguants.
Ces nouvelles sont inspirées de l’émission de science-fiction culte The Twilight Zone (La quatrième dimension), qui était diffusée sur CBS à l’aube des années 60. À chaque épisode, les personnages de la série étaient confrontés à des expériences inhabituelles, voire carrément surréelles.
Sans Twilight zone, je ne serais peut-être pas devenu écrivain, lance sans hésitation Stanley Péan. Il affirme avoir eu deux chocs durant son adolescence : la découverte de la télésérie américaine, et la lecture de L’étranger d’Albert Camus.
L'animateur de Quand le jazz est là à l'antenne d'ICI Musique se rappelle avoir dû déjouer la vigilance de ses parents pour pouvoir regarder les reprises de l’émission, qui étaient diffusées à la télé de CBC les lundis à minuit.
Je mettais le son le plus bas possible. C’était en noir et blanc, alors il n’y avait pas de couleurs qui envahissaient le salon. Et je l’écoutais dans une espèce de suspense : est-ce que mon père va se lever et me dire "qu’est-ce que tu fous là, va te coucher?" se remémore-t-il, amusé.
Pour Crépusculaires, Stanley Péan a rédigé plusieurs nouvelles inédites. D’autres sont plutôt des écrits revisités, rédigés quelque part entre aujourd’hui et 2004.
Selon lui, même si certaines nouvelles ont déjà été publiées ailleurs, elles retrouvent toute leur puissance lorsqu’elles se retrouvent entre deux couvertures, à condition de les retravailler afin qu’elles prennent leur juste place dans l’ouvrage.
« L’univers du recueil doit être clos, mais cohérent. »