
COVID-19 en CHSLD : le gouvernement ne savait pas avant mars 2020, dit Legault
Radio-Canada
Le gouvernement du Québec ne savait pas avant le mois de mars 2020 qu’une « tempête » se préparait dans les centres d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) de la province, a déclaré le premier ministre François Legault en entrevue à Tout le monde en parle dimanche. Il a également défendu la reprise des cours en personne et l’imposition d’une contribution santé aux non-vaccinés, notamment.
En janvier, février, c’est pas vrai que quelqu’un au Québec nous a dit : "il y a une immense tempête qui s'en vient dans les Centre d'hébergement et de soins de longue duréeCHSLD", a martelé M. Legault. On parlait d’un virus en Asie, mais pas plus que ça.
Il a ainsi semblé contredire les propos tenus par le Dr Horacio Arruda lors de son témoignage à l’enquête publique sur la gestion de la COVID-19. Il avait alors déclaré que des discussions ont eu lieu dès janvier 2020 concernant la vulnérabilité au coronavirus des aînés en Centre d'hébergement et de soins de longue duréeCHSLD.
Mais selon François Legault, en janvier et février 2020, on savait ce qui se passait en Asie et on s’était fait dire : "il va peut-être y avoir une petite bordée de neige".
« En mars, on nous a dit là, c’est une tempête historique qui va arriver. Au début, on pensait que ça arriverait dans les hôpitaux, mais c’est arrivé dans les Centre d'hébergement et de soins de longue duréeCHSLD. »
Le premier ministre a par ailleurs réitéré que selon lui, le Dr Arruda a fait un travail extraordinaire, mais qu’après 22 mois il était temps d’amener quelqu'un avec de la nouvelle énergie, faisant référence à la démission du Dr Arruda de son poste de directeur national de santé publique, repris par le Dr Luc Boileau.
Les versions contradictoires des événements précédant l’arrivée de la première vague dans les Centre d'hébergement et de soins de longue duréeCHSLD indiquent au chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, que certaines personnes au fait du dossier ont carrément menti sur le sujet.
C’est pourquoi les oppositions demandent une enquête publique indépendante, a-t-il souligné lors de son propre passage sur le plateau de Tout le monde en parle dimanche. Le leader de la formation souverainiste en avait long à découdre concernant la communication d’informations importantes depuis les débuts de la pandémie, tant avec les autres partis de l’Assemblée nationale qu’avec le public.
Il reproche à l’administration Legault de ne pas gouverner en fonction de la science, citant entre autres l’imposition d’un second couvre-feu dans le dernier mois qui n’avait aucune base scientifique , d’après lui.