
COVID-19 dans des prisons en Atlantique : militants et syndicats s’inquiètent
Radio-Canada
Des militants et des syndicats en Atlantique se préoccupent des expositions à la COVID-19 dans des centres correctionnels en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick.
Au moins huit détenues ont contracté la COVID-19 à l’Établissement Nova pour femmes, à Truro, le week-end dernier. Au moins deux détenus au Centre correctionnel régional de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, sont atteints de la maladie, selon le Syndicat canadien de la fonction publique.
En raison des expositions dans ces établissements correctionnels, la Société Elizabeth Fry de Terre-Neuve-et-Labrador demande la libération de détenus pour réduire la population des centres correctionnels et minimiser les risques d’éclosion.
Ce qu’on lui demande est d’abord de libérer les contrevenants non violents et les personnes mises en détention provisoire, explique Michelle Gushue, directrice générale de la section provinciale de la société, un organisme qui veille au respect des droits des détenues.
Je connais une Terre-Neuvienne qui devait sortir de prison [mercredi à Truro] et qui ne peut pas être libérée parce que tout le monde est en isolement, déplore-t-elle.
Elle ne pourra pas non plus prendre l’avion parce qu’elle est un contact d’un cas de COVID-19. On attend les résultats de son test de dépistage. Si cela arrive dans une grande institution fédérale, où ils peuvent assurer l’éloignement physique, que se passerait-il dans nos établissements provinciaux?
Au Nouveau-Brunswick, Chris Curran, président de la section 1251 du Syndicat canadien de la fonction publique, souligne les inquiétudes des 550 agents correctionnels qu’il représente.
« Il nous manque du personnel, il y a beaucoup de stress et je suis convaincu, comme dans d’autres secteurs, qu’il y a des gestionnaires et des travailleurs qui prennent des décisions qui pourraient mettre les gens à risque. »
Le syndicaliste indique qu’au début de la pandémie, le nombre de personnes en détention provisoire, c’est-à-dire des détenus en attente d’être jugés, a diminué pour réduire la population des centres correctionnels.