
COVID-19 : comment les médias sociaux ont éloigné le Dr Carignan de la sphère publique
Radio-Canada
Le Dr Alex Carignan, propulsé à l’avant-scène dès le début de la pandémie, a songé à se retirer définitivement de la sphère publique. Il voulait se préserver des critiques haineuses à son endroit.
Vendu à l’OMS, vendu aux compagnies pharmaceutiques, payé par Justin Trudeau.
D’un ton calme et posé, le microbiologiste-infectiologue au CHUCentre hospitalier universitaire de Sherbrooke énumère quelques-uns des messages qu’il a reçus depuis qu’il apparaît dans les médias pour parler de la COVID-19. Si aujourd’hui, il est capable de faire la part des choses, le spécialiste a dû apprendre à se prémunir contre ces attaques. Dans la première vague, j’en ai reçu passablement.
On se moque de son apparence physique, de sa voix nasillarde. Le médecin prend toutefois son courage à deux mains pour aller au front et parler d’un sujet qui polarise fortement. Une certaine tranche de la population est méfiante à l’égard des décisions prises par les autorités publiques, et cela amène des débordements dans les commentaires sur les médias sociaux.
Je n’ai jamais eu de problèmes sur le fait qu’on discute de certains éléments scientifiques, mais parfois, ça devenait plus personnel pour essayer de diminuer mon message.
La limite est toutefois dépassée pour le Dr Carignan quand certains déposent des plaintes à son endroit au Collège des médecins, des gens qui n'ont jamais eu recours à ses services médicaux. Ils se plaignent de propos tenus dans les médias et avec lesquels ils sont en désaccord.
Quand même, quand le Collège des médecins t’appelle pour te dire : "On a reçu une plainte à votre propos", ça génère beaucoup d’anxiété, même quand on sait que ce n’est pas fondé et que ça n’ira pas très loin. Ça touche notre intégrité professionnelle, notre personne, qui on est. C’est plus difficile.