
COVID-19 : retard des déclarations de décès en Nouvelle-Écosse
Radio-Canada
La spécialiste des maladies infectieuses à l’Université de Toronto et cofondatrice de Ressources Canada, Tara Moriarty, indique que la Nouvelle-Écosse n’a pas encore fourni la totalité de ses déclarations de décès à Statistique Canada.
Les provinces canadiennes comptabilisent leurs propres données officielles de morts liées à la COVID-19, mais Statistique Canada calcule chaque année la surmortalité enregistrée à l’échelle du Canada. Toutes les provinces doivent donc fournir ces informations à l’Agence fédérale.
Les données de taux de mortalité lié à la COVID-19 de la Nouvelle-Écosse accessibles sur le site Internet de Statistique Canada s’arrêtent au 30 octobre 2021. Or, la vague Omicron, la plus meurtrière dans la province, a eu lieu après cette date.
Selon Tara Moriarty, la Nouvelle-Écosse est l’une des plus lentes à dévoiler ses chiffres, devancés seulement par le Manitoba. Déjà, en septembre, Tara Moriarty urgeait la Nouvelle-Écosse à être plus rigoureuse dans son partage de données.
Selon Tara Moriarty, il est important de tenir compte des données de surmortalité afin de mieux comprendre les conséquences directes et indirectes d’une pandémie.
Elle fait d’ailleurs partie d’une équipe du projet COVID-19 de Ressources Canada financé par l’Agence de la santé publique du Canada, qui se base sur les données fournies à Statistique Canada par les provinces pour faire leur travail.
L’équipe fait de la modélisation pour aider les membres du public à mieux comprendre la situation liée au coronavirus.
Le gouvernement néo-écossais souligne pour sa part qu’il enregistre des progrès significatifs dans les soumissions de ses données de taux de mortalité à Statistique Canada.
Il affirme avoir maintenant fourni à l’agence la totalité de ses données de mortalité jusqu’en mai 2022, et que celle entre cette période jusqu’à la mi-août 2022, sera soumise avant la fin de la semaine.