COVID-19 : les femmes enceintes et non vaccinées plus à risque, selon une étude
Radio-Canada
Une étude canadienne montre que les femmes enceintes infectées et non vaccinées contre la COVID-19 présentent plus de risques associés à la maladie que celles qui ont reçu le vaccin.
L’étude (Nouvelle fenêtre), menée par des chercheurs de l'Université de la Colombie-Britannique et publiée dans le Journal de l'American Medical Association, a examiné 6012 cas de COVID-19 dans six provinces chez des Canadiennes enceintes entre mars 2020 et octobre 2021. L’âge médian des femmes participant à l'étude était de 31 ans.
Les auteurs de l'étude ont comparé les données de ces femmes enceintes aux données de Statistique Canada sur les femmes non enceintes âgées de 20 à 49 ans. La majorité d'entre elles n'étaient pas vaccinées, précise l'auteure de l'étude, la Dre Deborah Money, puisque le vaccin a été offert aux femmes enceintes seulement à partir du printemps 2021.
Les données ont confirmé ce que nous voyons [sur le terrain] : des conséquences plus sévères chez les femmes enceintes comparativement à celles qui ne sont pas enceintes, avec des taux d'hospitalisation et d'admission en unité de soins intensifs significativement plus élevés, a expliqué la Dre Money, à la tête du programme CanCOVID-Preg de l’Université de la Colombie-Britannique, qui étudie l’impact de la COVID-19 sur la grossesse à travers le pays.
Les chercheurs ont calculé que les femmes enceintes et infectées par la COVID-19 étaient 2,65 fois plus susceptibles de nécessiter une hospitalisation et 5,46 fois plus à risque d'être admises à l'unité de soins intensifs que les femmes du groupe de référence.
Parmi les 6012 cas analysés, 7,75 % ont nécessité une hospitalisation (par rapport à 2,93 % chez les femmes non enceintes) et 2,01 % ont été admises aux soins intensifs (par rapport à 0,1 % chez les femmes non enceintes).
Pour les femmes hospitalisées au Québec, en Colombie-Britannique, en Ontario et en Nouvelle-Écosse, la durée médiane du séjour à l’hôpital était de six jours, tandis qu'elle était de quatre jours aux soins intensifs.
Les auteurs ont également constaté des taux un peu plus élevés de naissances prématurées chez les femmes infectées par la COVID-19 et non vaccinées. Le risque de naissance prématurée augmentait à 11 % chez les femmes enceintes infectées, comparativement à 6,8 % chez les femmes enceintes n'ayant pas contracté la COVID-19.
« Ce ne sont pas seulement les femmes qui tombent le plus malades. Il y a des effets néfastes pour les bébés, parce que la prématurité est associée à un nombre complexe de problèmes de santé pour les nourrissons. »