COVID-19 : beaucoup plus de cas que ce que disent les bilans, selon le Dr Leduc
Radio-Canada
Le directeur de la santé publique du Bas-Saint-Laurent, Sylvain Leduc, estime qu'il y a beaucoup plus de personnes atteintes de la COVID-19 au Bas-Saint-Laurent et dans la province que ce que les bilans quotidiens laissent paraître.
Depuis le temps des Fêtes, les centres de dépistage ont connu une forte affluence et le système de prise de rendez-vous en ligne a connu des ratés, si bien que de nombreuses personnes qui souhaitaient subir un test n'ont pu le faire.
« Quand on a une moyenne de 350 cas par jour dans le Bas-Saint-Laurent, ça veut dire qu'il y a probablement de 500 à 600 personnes qui sont malades de la COVID chaque jour. »
Qui plus est, les tests distribués en pharmacie se sont faits rares jusqu'à maintenant; peu de personnes y ont eu accès.
[Le nombre de nouveaux cas], au Québec, c'est sans doute le double ou le triple de ce qui est observé dans les chiffres qui sont publiés, estime le Dr Leduc. Ça montre l'ampleur de la vague qui est là, dit-il.
Puisque les tests PCR réalisés dans les centres de dépistage sont maintenant réservés aux personnes vulnérables ou travaillant dans des milieux à risque, les données quotidiennes sur l'évolution des cas seront de moins en moins probantes, a d'ailleurs indiqué mercredi le Groupe de travail sur l'immunité face à la COVID-19 du gouvernement fédéral.
Il va falloir utiliser d'autres indicateurs. Évidemment que le nombre d'hospitalisations c'en est un, mais il arrive un peu tard, déplore Sylvain Leduc.
Au Bas-Saint-Laurent, un nombre record de personnes atteintes de la COVID-19 admises à l'hôpital a récemment été atteint, idem dans l'ensemble de la province. Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a cependant précisé jeudi qu'environ 40 % des hospitalisations concernaient des patients qui s'étaient rendus à l'hôpital pour d'autres raisons que la COVID-19, et avaient été dépistés sur place. Il a ajouté que ces personnes doivent tout de même être soignés en prenant des précautions particulières.
Afin de suivre l'évolution de la pandémie, le directeur de la santé publique régionale préfère donc se fier entre autres au taux de positivité des tests effectués au Bas-Saint-Laurent. Actuellement, près du tiers de ces tests sont positifs, ce qui est très élevé, souligne-t-il.