Coupe Dunsmore : de jeunes meneurs à l’avant-scène chez les Carabins
Radio-Canada
La ritournelle de la Coupe Dunsmore est bien connue; les Carabins d’un côté, le Rouge et Or de l’autre. Certains paramètres au cœur de l'intense rivalité sont cependant bien différents cette année, à commencer par les jeunes effectifs qui s'affronteront dimanche après-midi au CEPSUM.
Plus que jamais, la jeunesse était au rendez-vous ces derniers mois dans les cinq programmes de football universitaire du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ). Les ténors n'ont pas échappé à cette tendance contraire à la leur.
De part et d'autre, les formations du Rouge et Or et des Carabins sont plus inexpérimentées qu'à l'habitude, conséquence de l'annulation de la saison 2020 par la crise sanitaire. Nombre de joueurs qui en sont à leur troisième année, soit le noyau, n'avaient pratiquement pas obtenu de temps de jeu avant l'automne, encore moins comme partant.
Quelques recrues occupent des postes clés dans l'équipe montréalaise, en attaque comme en défense, et auront une incidence directe sur l'issue de l'affrontement, un huitième d'affilée en finale provinciale entre les universités Laval et de Montréal (UdeM).
On se sert de ce qu'ils ont vécu pour leur faire comprendre que c'est juste un autre match de football... mais on ne se mentira pas que c'est probablement le plus gros match pour ces joueurs, à date, dans leur carrière. Il faut s'amuser avec ça, profiter du moment, vivre dans le moment présent et ne pas essayer de trop en faire, affirme Marco Iadeluca, récompensé vendredi du titre d'entraîneur-chef par excellence du circuit universitaire québécois.
En tête de liste, le quart-arrière Jonathan Sénécal, qui a remporté ses deux duels contre l'Université Laval, d'abord à la mi-septembre au stade Telus, ensuite à la fin octobre au CEPSUM. Habitué aux grands rendez-vous, le jeune pivot sait se lever lorsque la tension est à son comble.
J’ai eu l’occasion de diriger Jonathan à d’autres niveaux. Nous avons gagné une Coupe du Canada ensemble, il a joué pour l’équipe nationale contre les États-Unis, un autre gros événement. Ensuite, nous avons gagné un Bol d’Or ensemble au collégial. Je suis habitué à le voir jouer dans des moments de stress.
L'entraîneur-chef des Bleus est comblé par le développement de Jonathan Sénécal cette saison, malgré une blessure en cours de route qui l'a contraint à faire l'impasse sur plusieurs répétitions importantes. Il a tôt fait de retrouver ses aises lorsqu'il a renoué avec l'action et se débrouille même mieux qu'avant de tomber au combat.
Ç'a un peu ralenti sa progression, mais de semaine en semaine, Jonathan prend plus d'assurance et joue de mieux en mieux. Il y a eu les deux derniers matchs de la saison, je crois qu'à ce jour, ce sont ces deux meilleurs, considère Marco Iadeluca.