Coupable de leurre sur une ado et de porno juvénile
TVA Nouvelles
Un homme a été reconnu coupable de leurre et de production de pornographie juvénile, malgré sa « perception » que ses échanges à connotation sexuelle avec une adolescente de 16 ans étaient consensuels, dans le cadre d’une « relation saine ».
À l’hiver 2018, Éric Brunet, alors âgé de 23 ans, pratiquait le karaté dans un club de Saint-Raymond. Il a alors développé une relation d’amitié avec une partenaire d’entraînement de 16 ans. Leur complicité s’est transportée sur les médias sociaux où leurs échanges sont devenus plus fréquents, chacun développant des sentiments pour l’autre.
Sous forme de « blague », Éric Brunet a ensuite entamé des conversations d’ordre sexuel avec l’adolescente, qui ont mené à l’échange de photos explicites de part et d’autre. La relation s’est terminée lorsque la sœur de la victime a exigé que les échanges cessent.
Devant les accusations de leurre et de production de pornographie juvénile, la défense a tenté de faire valoir que les échanges étaient consensuels, basés sur une « relation saine », donc sans élément d’exploitation de la part de l’adulte.
Se fiant à une jurisprudence étoffée, le juge Thomas Jacques a toutefois envisagé le contraire, estimant d’abord que les photos intimes de la victime constituaient de la production de pornographie juvénile et un leurre, étant donné qu’elle avait moins de 18 ans.
Selon le juge, l’accusé a usé de « manipulation psychologique » pour arriver à ses fins et « a fait fi de la vulnérabilité, du manque de maturité et de l’inexpérience de la plaignante ».
La relation entre la plaignante et l’accusé comportait un déséquilibre et c’est de la responsabilité de l’adulte de ne pas exploiter ce déséquilibre, a tranché le juge. L’homme maintenant âgé de 27 ans reviendra en juin pour sa peine.