Coupable d'être à l'origine d'un car surfing mortel
TVA Nouvelles
Coupable de conduite dangereuse causant la mort dans le cadre d’un «car surfing» fatal, un jeune homme de 23 ans a été condamné, vendredi, à purger une peine de 90 jours assortie de 240 heures de travaux communautaires.
En avril 2019, Dustin Duggan et sa victime, Guillaume Keyser Leblond, étaient non seulement des collègues de travail, mais également des amis.
Le soir des événements, les deux jeunes hommes étaient allés voir des copains sur la rue des Franciscains, près de la côte de l’Aqueduc dans le quartier Montcalm à Québec où ils ont consommé quelques boissons. Un peu plus tard, ils ont quitté l’appartement pour aller chercher de nouvelles consommations.
«Avant de quitter, la victime a emprunté une planche de longboard a une personne présente à l’appartement. Sur le chemin du retour, la victime est sortie du véhicule et elle est montée sur la planche à roulettes puis, vraisemblablement, s’est accrochée à la fenêtre», a résumé le poursuivant, Me Jean-Simon Larouche.
Quelques secondes plus tard, des témoins ont entendu un bruit et vu le jeune homme de 24 ans étendu par terre, inconscient.
«La preuve démontre que l’accusé a roulé sur une cinquantaine de mètres à une vitesse approximative de 30km/h. La victime a été transportée à l’hôpital et elle est décédée le 30 avril 2019. La cause du décès est un impact à la tête à haute vélocité», a ajouté Me Larouche.
Tout au long du résumé des faits, la mère de la victime, présente dans la salle, a essuyé de nombreuses larmes. Malgré leur peine, les parents de Guillaume ont toujours milité pour que le Tribunal soit «clément» envers l’accusé.
«Il y a déjà une vie qui a été perdue alors pourquoi en perdre une autre», ont-ils d’ailleurs souligné aux médias au sortir de la salle en ajoutant qu’ils souhaitaient que cette triste histoire puisse faire réfléchir.
«Si Guillaume avait porté un casque, probablement que tout aurait été différent. Et puis, il ne faut pas oublier que les rôles auraient pu être inversés et que c’est notre fils qui aurait pu être au volant. C’est une idée irréfléchie qui a mal tourné», ont ajouté les parents de la victime, profondément humains et surtout très résilients.