Corée du Nord : pas d’unité au Conseil de sécurité
Radio-Canada
Le Conseil de sécurité de l'ONU n'a pas réussi à parler d'une seule voix vendredi à l'issue de sa réunion en urgence suscitée par le tir de missile hypersonique de la Corée du Nord plus tôt cette semaine. La rencontre du Conseil survenait d'ailleurs au lendemain d'un nouvel essai de missile par Pyongyang.
La France voulait une déclaration à la presse, mais la Russie et la Chine ont dit que ce n'était pas le moment, qu'il y avait besoin de temps pour analyser la situation, a confié sous couvert d'anonymat à l'AFPAgence France-Presse un diplomate d'un pays membre du Conseil.
La réunion, d'un peu plus d'une heure et à huis clos, avait été demandée par les États-Unis – une initiative rare depuis 2017 –, la France et le Royaume-Uni. Son objectif était d'examiner le tir de missile en début de semaine par Pyongyang, présenté comme hypersonique par les Nord-Coréens. Depuis, la Corée du Nord a annoncé avoir testé jeudi avec succès un missile antiaérien récemment développé.
Dans son projet de texte, Paris voulait affirmer la préoccupation du Conseil face aux activités nord-coréennes et appeler à appliquer pleinement les sanctions, a précisé une source diplomatique.
La majorité du Conseil, incluant les États-Unis, a soutenu le projet de déclaration, mais la Russie et la Chine ont indiqué qu'il n'était pas pertinent à ce stade, selon la même source.
La Corée du Nord a depuis longtemps eu recours à des essais d'armement pour faire monter les tensions, dans le cadre d'un processus soigneusement étudié.
Avec ses dernières actions, Kim Jong-un cherche à tester la température avec Washington et ses limites en matière de provocations, a déclaré à l'AFPAgence France-Presse Soo Kim du groupe de réflexion américain RAND Corporation.