COP27 sur les changements climatiques : voici ce que vous devez savoir
Radio-Canada
Des leaders du monde entier sont réunis à Charm el-Cheikh, station balnéaire de l’Égypte au bord de la mer Rouge, pour réitérer leur engagement à lutter contre les changements climatiques. Si certains pays signataires de l’Accord de Paris ont renforcé leurs cibles de réduction des GES à l’horizon 2030, l’heure est venue de prouver qu’ils ont le plan de match pour y parvenir. Tour d’horizon.
Depuis le sommet sur le climat de Glasgow, seulement 24 des 193 pays qui ont soumis un plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) – autrement connus sous le nom de Contribution déterminée au niveau national (CDN) – ont mis à jour leur cible pour 2030.
Dans les mois qui ont suivi le sommet de Glasgow, le Groupe d’experts intergouvernemental sur les changements climatiques (GIEC) a appelé les dirigeants du monde entier à réduire leurs émissions de GES de 43 % par rapport au niveau de 2019 d'ici 2030 pour s'assurer de limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C. D'après les données du World Resources Institute, les cibles actuelles ne permettraient toutefois qu’une réduction de 7 % des émissions d’ici 2030.
Les politiques actuellement en place pourraient d'ailleurs mener à une hausse des températures de 2,8 °C d'ici 2100, selon la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (UNFCCC). Même si les États suivaient à la lettre leur plan de réduction de GES, cette hausse passerait au mieux à 2,1-2,4 °C.
Les nouveaux engagements faits depuis Glasgow – qui réduiraient d'à peine 1 % les émissions de GES prévues en 2030 – sont nettement insuffisants, a asséné Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l'environnement.
Le pacte de Glasgow pour le climat, signé à la COP26, pressait pourtant les pays d'améliorer leurs cibles au cours de l'année 2022, rappelle Caroline Brouillette, directrice des politiques nationales au Réseau action climat Canada.
La COP27, c'est une COP de la mise en œuvre, résume-t-elle. Après la vague d'engagements faits à Glasgow, les pays doivent maintenant démontrer qu'ils peuvent tenir leurs promesses à Charm el-Cheikh.
Le Canada, qui s'était engagé à réduire ses émissions de GES de 30 % par rapport au niveau de 2005 d'ici 2030 lors de la COP21 à Paris, a rehaussé son objectif depuis, le faisant passer à 36 %, avant de l'établir en avril 2021 entre 40 % et 45 %. Cette cible ne sera pas rehaussée à l'occasion de la COP27, a fait savoir le cabinet du ministre de l'Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault.
La cible du Canada demeure en ce sens trop peu ambitieuse. Pour que le Canada fasse sa juste part [...] il devrait réduire les émissions sur son territoire d'au moins 60 % sous les niveaux de 2005 d'ici 2030, explique Mme Brouillette.