COP26 : quelles répercussions pour le quotidien des Canadiens?
Radio-Canada
Quelles sont les répercussions concrètes l’accord de Glasgow pourrait avoir pour le quotidien des Canadiens et Canadiennes?
À quels changements feront face les entreprises du pays, notamment celles des secteurs miniers, forestiers, pétroliers? Réponses avec trois experts.
Thomas Burelli, professeur au département de droit civil à l’université d’Ottawa était présent à Glasgow à titre d’observateur pour le centre québécois du droit de l’environnement.
A priori ça ne va pas avoir beaucoup d’impact [...] parce qu’il n’y a pas eu beaucoup d’annonces importantes et de décisions qui ont été prises à cette COP. Le pacte sur le climat reste extrêmement nuancé, c'est des engagements très vagues de la part des États
Le chercheur relève un secteur qui selon lui est susceptible de changements, celui des hydrocarbures. En revanche, explique-t-il, les répercussions se feront avant tout sentir à l’étranger. Le Canada s’est en effet engagé, avec 21 autres pays, à ne plus accorder de financement public à l’international au secteur du charbon, du pétrole et du gaz d’ici la fin de 2022.
Émile Boisseau Bouvier, analyste des politiques climatiques chez Équiterre, explique quant à lui que les décisions prises ne seront pas appliquées à court terme, parce que lorsqu’on dépose un projet de loi, il doit être appelé à la Chambre, débattu, il doit ensuite être sanctionné et ensuite il y a l’application.
Il évoque aussi le fait que la traduction concrète des engagements de l’accord de Glasgow nécessite une phase d’adaptation pour les entreprises : Je pense notamment au secteur pétrolier, au secteur gazier. [...] Il va falloir diminuer grandement [cette production] et c'est pour ça que le gouvernement canadien va devoir planifier cette transition pour les travailleurs de ces industries et pour les communautés qui sont encore dépendantes de l’exploitation du pétrole et du gaz.
Selon lui, il va falloir requalifier les travailleurs et développer l’économie régionale pour qu’elle ait d’autres supports que l’économie pétrolière.
Il explique que le secteur des énergies fossiles et le secteur des transports sont les deux domaines qui seront le plus sujets à changements au Canada.