COP26 : les deux faces de l’Allemagne
Radio-Canada
Dans son virage énergétique, l’Allemagne montre avec brio au monde entier son côté bleu. Le premier train à hydrogène du monde a justement été conçu dans le pays d’Angela Merkel. Il est construit en Basse-Saxe, dans le nord du pays, par le constructeur français Alstom. Un pas dans la transition écologique.
C’est un petit train bleu. Un Coralia qui roule partout en Europe, mais qui a été modifié pour fonctionner à l’hydrogène. Il se nomme l'iLint.
Deux prototypes ont circulé dans plusieurs pays d’Europe en temps réel, avec des passagers sur des circuits réguliers, dont ceux de l’opérateur SWEG, dans le land de Bade-Wurtemberg, dans le sud du pays, depuis juin dernier.
Le conducteur Manuel Schweitzer en a une opinion très favorable. Il est très silencieux, c’est comme un tramway dans une grande ville. Il est très agréable à conduire, c’est formidable. Par rapport au diesel, les émissions sont plus écologiques. C’est bon pour la nature et c’est plus agréable pour les passagers, parce qu’il n’y a pas de bruit, affirme-t-il.
Du côté des usagers, les avis sont également élogieux. C’est beaucoup mieux que les autres trains, parce qu’ils sont bruyants et ils puent. Celui-ci sent bon et il est agréable, estime un passager.
C’est beaucoup plus agréable pour les gens qui vivent le long de la voie ferrée. Et pour moi aussi, commente un autre client. Je prends l’autobus et le train chaque jour et, si je peux, j’en profite pour réduire mon empreinte écologique, dit un autre usager.
Alstom possède pour l’instant la seule station de ravitaillement en hydrogène près de son usine de Saltzgitter. L’élément clé du train est la pile à combustible d’origine canadienne. Elle est fabriquée par l’entreprise Hydrogenics à son usine de Mississauga, en Ontario.
L'entreprise a été rachetée par le géant américain des moteurs Cummins, qui fabrique avec Air Liquide de l’hydrogène à Bécancour par hydrolyse avec de l’électricité verte produite par Hydro-Québec.
La pile à combustible à hydrogène produit une réaction chimique avec l’oxygène de l’air ambiant pour générer de l’électricité afin de propulser le train.