
COP26 : « Je pense que nous sommes près d’un accord », avance Steven Guilbeault
Radio-Canada
Vendredi, au dernier jour de la COP26, le ministre de l'Environnement du Canada, Steven Guilbeault, a témoigné de la mobilisation inédite pour éviter un cauchemar climatique dans les prochaines décennies. Et pour la première fois, dit-il, de nombreux investisseurs se sont joints à la discussion, qu’ils soient issus du privé ou du public.
Je pense qu’on assiste, à certains égards, à du jamais-vu, a assuré M. Guilbeault en répondant aux questions de l’animateur Maxime Coutié, au micro de l’émission Tout un matin.
Les investisseurs, privés, institutionnels, des fonds de pension, des compagnies d’assurance disent qu’ils sont prêts à mobiliser non pas des centaines de milliards, mais des milliers de milliards de dollars pour faire face aux changements climatiques, et ça, c’est du jamais-vu, a témoigné M. Guilbeault, militant écologiste de longue date avant de rejoindre le gouvernement Trudeau.
À la fin d'octobre, 36 investisseurs institutionnels canadiens représentant 5500 milliards d’actifs sous gestion ont signé une déclaration commune sur le climat, s'engageant notamment à exiger des entreprises dans lesquelles ils investissent qu’elles fixent des objectifs en matière d’émissions et rendent compte de leur progrès.
Qu'en est-il du dossier explosif du financement et de la solidarité Nord-Sud qui engage les pays industrialisés à fournir aux pays les plus pauvres 100 milliards de dollars américains pour les aider à lutter contre les changements climatiques?
Ces fonds ne seront pas récoltés avant 2023, soit trois ans plus tard que prévu lors de la COP15, à Copenhague, en 2009, mais grâce à la coopération entre l’Allemagne et le Canada qui ont coprésidé un groupe de travail là-dessus, on y est arrivés, a fait valoir Steven Guilbeault, depuis Glasgow.
Quant à la publication d'un accord final, donc à la capacité des nations à s'entendre sur des engagements communs pour lutter contre la crise climatique, le ministre préfère rester optimiste.
Je pense que nous sommes près d’un accord [...] ça risque d’être plus que quelques heures de négociations, mais je sens qu’il y a beaucoup d’énergie, beaucoup d’ambition et beaucoup d’optimisme.
Selon lui, cette déclaration très attendue devrait contribuer à maintenir la hausse des températures le plus près possible de +1,5 °C, afin de limiter les effets du réchauffement climatique dans le monde entier.