Convoi des camionneurs : ce que vous devez savoir sur toutes les enquêtes en cours
Radio-Canada
L’enquête qui examinera les raisons pour lesquelles le gouvernement fédéral a eu recours à la Loi sur les mesures d’urgence pour mettre fin au convoi des camionneurs demandera aux membres du public de partager leurs histoires sur l’occupation qui a paralysé le centre-ville d’Ottawa pendant environ trois semaines, l’hiver dernier.
Entre-temps, un processus parallèle visant à documenter les expériences des résidents de la capitale nationale pendant la crise prévoit des audiences qui coïncident avec celles de l’enquête. Celle-ci, créée par le gouvernement canadien, porte le nom de Commission sur l'état d'urgence.
Un appel à soumissions de personnes décrivant ce qu’elles ont vécu a été lancé. La commission veut savoir leur avis sur cette utilisation sans précédent de la Loi sur les mesures d’urgence.
L’enquête désire recevoir des réponses par courriel d’ici le début du mois de septembre, avant le lancement des audiences dans l’édifice de Bibliothèque et Archives Canada, le 19 septembre. Certains témoignages pourraient être lus lors de la Commission.
Nous espérons que le public, qu'il ait participé aux manifestations, qu'il en ait subi les conséquences ou qu'il ait une opinion sur les manifestations et sur l'utilisation de la Loi sur les mesures d'urgence par le gouvernement, profitera de cette occasion pour participer aux travaux de la Commission, a déclaré un porte-parole de la Commission par courriel.
L’enquête permettra d’entendre de nombreux témoins, dont des responsables de la police, des propriétaires d’entreprises et même des manifestants.
Entre autres choses, les audiences permettront à la Commission et au public d'entendre les ministres et les fonctionnaires du gouvernement fédéral expliquer pourquoi le gouvernement a jugé nécessaire d'invoquer la Loi sur les mesures d'urgence.
Le bureau du maire d’Ottawa, Jim Watson, a confirmé que celui-ci allait comparaître.
Le Centre de justice pour les libertés constitutionnelles, un groupe qui a été associé à des figures du convoi des camionneurs, comme Tamara Lich, a déclaré, la semaine dernière, qu'il n'avait pas encore finalisé la liste des témoins qu'il proposait à la Commission d'urgence de l'ordre public, ajoutant que celle-ci aurait le dernier mot.