Convoi de camionneurs : débat d’urgence aux Communes
Radio-Canada
Un débat d'urgence a lieu présentement à la Chambre des communes sur la question des convois de camionneurs qui manifestent contre les mesures sanitaires dans plusieurs villes canadiennes.
Des individus tentent de bloquer notre économie, notre démocratie et la vie quotidienne de nos concitoyens. Il faut que ça cesse, a déclaré le premier ministre Justin Trudeau lors du débat. Le gouvernement fédéral sera là avec toutes les ressources dont la province et la Ville [d'Ottawa] ont besoin dans cette situation.
Le ministre des Transports travaille aussi avec ses homologues provinciaux pour s’assurer que les gens qui ne respectent pas la loi en subissent les conséquences, a-t-il ajouté.
Nous avons vu du progrès dans les dernières heures, a assuré le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, citant des accusations portées contre des manifestants et des enquêtes en cours. J’exhorte le convoi à rentrer à la maison, a-t-il ajouté. Personne n’est au-dessus de la loi.
Ce pays est plus divisé que jamais, a déclaré Candice Bergen, la cheffe intérimaire de l’opposition conservatrice. Mme Bergen et d'autres élus conservateurs ont accusé le premier ministre d’avoir causé l’escalade du conflit en insultant les manifestants à Ottawa.
La députée conservatrice Raquel Dancho a dénoncé ce qu'elle considère comme un manque de plan de déconfinement de l'économie au Canada, évoquant d'autres pays occidentaux où moins de restrictions sont en vigueur en ce moment. Elle a également dénoncé la marginalisation des personnes non vaccinées, et décrit la vaccination comme un choix personnel.
C'est le chef du NPD, Jagmeet Singh, qui a demandé la tenue d'un débat d'urgence face à la mobilisation qui se poursuit depuis une dizaine de jours. La requête a été acceptée, lundi en début de soirée, et le débat d'urgence a commencé un peu plus tard le jour même.
Les citoyens, les gens, les familles sont dans un état de peur. Ils ne peuvent pas sortir de la maison, a déclaré M. Singh lors d'un point de presse virtuel.
Selon lui, le mouvement de protestation est loin de constituer une manifestation normale. Il estime que les protestataires menacent et harcèlent la population.