Contribution santé pour les non vaccinés : d’autres solutions demandées en Estrie
Radio-Canada
L’idée du premier ministre Legault d’imposer une contribution santé aux personnes non vaccinées continue de susciter des réactions en Estrie. Certaines personnalités se positionnent contre une imposition d’une contribution financière, d’autres évoquent un problème éthique pour justifier leur position.
La députée solidaire de Sherbrooke est de celles qui se positionnent contre l'idée du gouvernement Legault. Elle évoque notamment un problème éthique.
Il faut être à l'écoute de leur crainte, il faut écouter ces gens-là et essayer de voir comment on peut répondre à leurs préoccupations, prône Christine Labrie, qui ne se dit pas du tout à l'aise avec une mesure comme celle-là.
« Je ne pense pas que des mesures punitives vont améliorer le climat social en ce moment »
Cette contribution santé pourrait même avoir l'effet contraire. Je pense que stresser les gens et utiliser les méthodes répressives, ce n’est pas la meilleure manière de convaincre les gens de se rallier aux différentes mesures comme la vaccination, déplore-t-elle.
La députée de Sherbrooke encourage néanmoins les gens à se faire vacciner. Évidemment je voudrais que tout le monde adhère aux mesures sanitaires, déclare-t-elle, soulignant que cela reste toutefois un choix.
Par ailleurs, Christine Labrie a abordé la question relative à l’état actuel du système de santé. On le doit notamment aux décisions qui ont été prises durant les dernières années, affirme-t-elle.
Pour Solidarité populaire Estrie, cette mesure affecterait les plus vulnérables, si elle entre effectivement en application.
Cela fait 15 ans qu’on n'investit pas dans le système de santé. Ça fait en sorte que les plus vulnérables sont extrêmement en ce moment plus vulnérables , déplore le coordonnateur à la mobilisation, Pascal Florant. Selon lui, ce seraient des mesures punitives .