
Contrôle excessif et manque d’ouverture : Valérie Plante critiquée dans un livre
Radio-Canada
Dans un ouvrage qui sera publié dans les prochains jours, l’ex-journaliste Daniel Sanger, qui a travaillé au sein des hautes instances de Projet Montréal durant une dizaine d’années, égratigne la gestion et le comportement de Valérie Plante et de ses proches.
Intitulé Sauver la ville : Projet Montréal et le défi de transformer une métropole moderne (Éditions Écosociété), le livre retrace en près de 500 pages l’histoire de ce parti politique historique, mais décrit aussi de vifs désaccords depuis l’arrivée au pouvoir du parti de gauche en 2017.
De nombreux élus, ex-élus et proches de la mairesse de Montréal témoignent, dont Luc Ferrandez qui avait quitté l’administration Plante avec fracas en mai 2019. À l’époque, pour justifier sa décision, il déplorait, entre autres, le manque d’action rapide pour lutter contre les changements climatiques.
La raison pourquoi j’ai donné ma démission, c’est que j’ai vu ça. J’ai vu que ça devenait Équipe Valérie Plante, confie-t-il, finalement, dans ce livre.
Interrogé par Daniel Sanger, l’actuel directeur de cabinet adjoint de Valérie Plante, Guillaume Cloutier, reconnaît une tolérance limitée de Plante pour la dissidence ou même le débat, selon les mots choisis par l’auteur.
Pour une fille super friendly, normalement tu t’attendrais à une gestion du caucus beaucoup plus consensuelle, beaucoup plus friendly. [...] Mais c’est pas ça qui arrive, pas ça pantoute.
Ces tensions avaient été dévoilées l’an passé par Radio-Canada, mais le cabinet de la mairesse s’était défendu, en assurant laisser une grande liberté de parole à tous les élus du parti.