Construction et congestion à Toronto : délaisser sa voiture pour s’en sortir
Radio-Canada
Alors que les chantiers de construction se multiplient et que la congestion se fait ressentir au centre-ville de Toronto, certains estiment que la meilleure solution pour les automobilistes serait de simplement délaisser la voiture.
C’est frustrant, très frustrant [pour les automobilistes], admet l’urbaniste et architecte Ken Greenberg.
Selon la Ville de Toronto, il y a effectivement plus de chantiers dans le centre-ville de la métropole cette année comparativement aux années précédentes.
Une porte-parole de la Ville indique que la situation est notamment due à l’investissement majeur dans le développement privé, comme les nouveaux condominiums, l'expansion du transport en commun, comme la ligne Ontario, et de la construction permanente (infrastructure).
Des données de la Ville révèlent d’ailleurs que la congestion routière revient à des niveaux prépandémiques.
Avant la pandémie, en période de pointe (entre 8 et 9 h), le trajet des automobilistes vers le centre-ville de Toronto prenait 60 % plus de temps qu'en période de circulation fluide. Le trajet du retour, quant à lui, prenait deux fois plus de temps. Les deux années suivantes, les retards ont nettement diminué lors des heures de pointe.
L'achalandage sur les routes a maintenant repris de plus belle. À titre d'exemple, pendant la semaine du 26 septembre, les déplacements au centre-ville ont pris 41 % plus de temps à l'heure de pointe du matin qu'en période de circulation fluide. Un scénario semblable se répète entre 17 h et 18 h alors que le trajet prend presque deux fois plus de temps qu'en période de circulation fluide.
Un genre d'achalandage bien enraciné selon Ken Greenberg, tandis que de plus en plus de gens viennent s’installer dans la métropole.
D’ici 2041, on va ajouter des centaines de milliers de personnes dans le centre de Toronto, prévient Ken Greenberg. Même dans le Grand Toronto, on va doubler la population d’ici peu.