Construction d’une méga-usine: Honda a considéré Bécancour
TVA Nouvelles
Il y a déjà Ford et GM dans le Parc industriel et portuaire de Bécancour, mais il n'y aura pas Honda. Bécancour a été visité par les dirigeants du constructeur japonais, avant qu'ils choisissent l'Ontario.
Le directeur général de la Vallée de la transition énergétique Alain Lemieux explique: «Je pense que Honda demandait beaucoup et je pense aussi à tout l'enjeu des blocs d'énergie qui ne sont pas évidents à jouer.»
Le député Nicolet-Bécancour Donald Martel ne se dit pas déçu. «Ça aurait été un bon fleuron d'avoir Honda, GM, Ford, mais il y a d'autres projets. Donc, je pense que pour développer la filière de la batterie, ils ne sont pas fondamentaux dans l'équation.»
De passage à Trois-Rivières, le chef du Bloc Québécois n'est pas du même avis. «Ça me choque pas mal» dit d'entrée de jeu Yves-François Blanchet. «Je pense que le gouvernement fédéral doit arrêter derrière des gros sourires et des gros chiffres de prendre une compétence, un champ d'excellence typiquement québécois et avec notre propre argent. en subventionner la délocalisation vers Toronto.»
Alors que Shawinigan fait partie de la Vallée de la transition énergétique, le maire Michel Angers voit le bon côté des choses dans la décision de Honda. «Je pense que le Québec et particulièrement Bécancour, est bien nanti avec les producteurs de batteries. Il y a toujours des fonds publics qui sont investis pour ces grandes entreprises-là. Il semble que Honda était passablement gourmand. Tant mieux si c'est au niveau du Québec, mais je pense qu'on ne réussira pas à avoir l'ensemble des entreprises chez nous.»
Ce qui va déterminer le prochain grand projet qui viendra s'établir dans le parc industriel de Bécancour, c'est l'octroi du prochain bloc d'énergie par le ministre Pierre Fitzgibbon, ce qui devrait être confirmé d'ici le printemps selon son cabinet.
«On surveille ça, il y a des gens qui nous parlent, il y a des gens qui aimeraient venir» explique Alain Lemieux avant d'ajouter: «Mais vous savez que sur une demande potentielle de 13 000 mégawatts, quand on a quelques centaines de mégawatts à attribuer au Québec, ce n'est pas si évident que ça de faire ces choix-là.»