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Confusion en Guinée-Bissau après une « tentative de coup d’État »
Radio-Canada
Des hommes en armes ont échangé des tirs nourris mardi en Guinée-Bissau dans le secteur du palais du gouvernement où était présumé se trouver le chef de l'État, dans ce que les pays de la région et l'Union africaine ont qualifié de « tentative de coup d'État ».
La situation demeurait très confuse en début de soirée dans la capitale de ce petit pays d'Afrique de l'Ouest à l'histoire politique troublée.
Tout va bien, a dit le président Umaro Sissoco Embalo dans un très bref entretien téléphonique avec l'AFP, sans qu'apparaissent les conditions dans lesquelles il s'exprimait.
Le président Embalo va s'adresser à la nation mardi soir depuis le palais présidentiel, a ensuite indiqué son cabinet, confirmant du coup que le chef de l'État avait pu y retourner.
Le chef de l'État s'est ensuite montré rassurant dans un message publié sur Twitter.
« Je vais bien Alhamdoulillah [Dieu merci]. La situation est sous contrôle gouvernemental. Je remercie la population de Guinée-Bissau et toutes les personnes au delà de notre pays qui se sont inquiétées pour mon gouvernement et moi. »
Selon différents témoignages, des hommes en armes sont entrés en début d'après-midi dans le complexe du palais du gouvernement, qui abrite les différents ministères en périphérie de la capitale, près de l'aéroport, et où devait se tenir un conseil des ministres extraordinaire en présence du président et du premier ministre Nuno Gomes Nabiam. Des témoignages ont présenté ces hommes comme des militaires, d'autres comme des civils.
Des tirs nourris ont ensuite été entendus une bonne partie de l'après-midi. Les alentours du palais ont été en proie à des mouvements d'habitants fuyant les lieux. Les marchés se sont vidés et les banques ont fermé leurs portes.
Des hommes lourdement armés ont encerclé le complexe, où le président et les ministres étaient présumés bloqués, sans qu'on sache si ces hommes étaient des mutins ou des forces loyales au pouvoir. Un correspondant de l'AFP a rapporté qu'un homme en arme l'avait sommé de s'éloigner en le mettant en joue.