Conflit en Ukraine: le Brésil restera «dans la neutralité», dit Bolsonaro
TVA Nouvelles
Le Brésil «va continuer dans la neutralité» et ne va pas «prendre parti» à propos de l'invasion russe de l'Ukraine, a déclaré dimanche son président Jair Bolsonaro après avoir parlé avec son homologue russe Vladimir Poutine.
• À lire aussi: Ukraine: deux banques canadiennes soutiennent les efforts de la Croix-Rouge
• À lire aussi: EN DIRECT | Les détails sur le 4e jour de combats en Ukraine
• À lire aussi: Le plus gros avion du monde détruit par des frappes russes
«Nous n'allons pas prendre parti, nous allons continuer dans la neutralité et aider selon nos possibilités à la recherche d'une solution. Nous voulons la paix, mais nous ne voulons pas nous attirer des conséquences ici», a dit le chef d'État d'extrême droite, rappelant aussi que le Brésil «dépend beaucoup» des fertilisants russes.
«J'ai parlé tout à l'heure avec le président Poutine, plus de deux heures de conversation, nous avons parlé de beaucoup de choses (...) Bien sûr il a dit quelque chose sur l'Ukraine, que je garde pour moi, sans entrer dans les détails comme vous l'aimeriez», a dit M. Bolsonaro à des journalistes lors d'une conférence de presse à Guaruja, dans l'État de Sao Paulo (sud-est).
Le président brésilien a évité de critiquer la Russie pour son invasion de l'Ukraine. Jeudi dernier, il a désavoué le vice-président Hamilton Mourao qui avait déclaré que «le Brésil n'est pas d'accord avec une invasion du territoire ukrainien».
Jair Bolsonaro a assuré que le Brésil avait «activement» oeuvré pour que la résolution débattue au Conseil de sécurité de l'ONU, bloquée par le veto de la Russie, ne contienne pas le verbe «condamner», qui a été remplacé par «déplorer».
Le Brésil, actuel membre non permanent du Conseil de sécurité, a voté en faveur de cette résolution. Toutefois, il n'a pas signé une déclaration des pays de l'Organisation des États américains (OEA) dans laquelle ils «condamnent énergiquement l'invasion illégale, injustifiée et non provoquée par l'Ukraine de la part de la Fédération russe».