
Conflit chez Olymel: les conséquences se font encore sentir sur les producteurs de porcs
Le Journal de Montréal
Le conflit de travail chez Olymel de cet été a encore des répercussions sur les Éleveurs de porcs du Québec, et, en raison des fériés du temps des Fêtes, le nombre de porcs en attente d'abattage pourrait atteindre un sommet record.
Les producteurs de porcs du Québec croyaient qu’avec la reprise de l'activité chez Olymel, ils reprendraient leur souffle, mais trois mois après la fin du conflit de travail, les conséquences se font encore sentir.
En effet, les éleveurs prévoient qu’ils auront 200 000 porcs en attente d’abattage au mois de janvier.
«Il y a des producteurs qui sont vraiment encore pris à la gorge encore aujourd’hui», a déploré Louis-Philippe Roy, deuxième vice-président des Éleveurs de porcs du Québec.
C’est notamment le cas du producteur Jean-Yves Gauthier de Ferme René Gauthier, qui a 800 porcs en attente et qui a peur de voir le nombre bondir encore: «Parfois l’abatteur va prendre ce qu’on produit, parfois elle en prend pas... si elle n’en prend pas, bien je remonte de 400 d’un coup sec».
La cadence d’abattage n’a pas atteint les prévisions anticipées, malgré le retour des travailleurs dans l’usine. Les ventes de porcelets ont été moins bonnes aussi. À ce jour, le nombre de porcs qui devraient avoir été abattus s’élève à 130 000 au Québec. Le record s’était établi cet été, durant le conflit, à 180 000 bêtes.
Les jours fériés du temps des Fêtes pourraient compliquer les opérations. «C’est presque une semaine d’abattage qu’on va perdre dans le temps des Fêtes, donc c’est sûr qu’après le retour des Fêtes ça va être compliqué. Va falloir mettre de l’emphase sur le plan d’écoulement, sortir davantage de porcs pour baisser la pression», a indiqué Louis-Philippe Roy.
Plusieurs mesures ont été mises en place par l’association et par l’entreprise Olymel.
«Après la grève, on a mis en place des solutions d’écoulement, qui ont relativement, quand même, bien fonctionné, mais c’est sûr qu’il y a eu des problématiques chez des producteurs. On a dû gérer des urgences», a-t-il ajouté.