Conflit au Moyen-Orient: des Libanais fatigués, mais surtout en colère
TVA Nouvelles
Le conflit entre Israël et le Hamas ne cesse d’escalader au Moyen-Orient, touchant même depuis quelques jours le Liban, où les résidents ont encore de la difficulté à se remettre de l’explosion qui avait touché Beyrouth il y a exactement quatre ans.
«On est tellement fatigués de tout ce qui se passe. Est-ce que vous vous rendez compte que depuis quelques jours, on a eu encore tout le même scénario qui s’est passé?» a lâché l’auteure franco-libanaise Caroline Torbey, en entrevue à LCN, lundi.
Entre l’annulation des vols, les ambassades qui demandent à leurs citoyens de quitter rapidement le pays et les recommandations de s’éloigner des fenêtres en tout temps, la situation n’est pas au beau fixe au Liban.
«C’est très compliqué ce qui se passe. Il y a trois gros sentiments qui se mélangent : il y a l’angoisse et la peur puisque tous les scénarios pour une guerre régionale sont en train de se profiler», a souligné Mme Torbey.
Il s’agit toutefois du sentiment de colère qui prédomine chez les Libanais qui viennent de commémorer l’explosion du 4 août 2020.
«Depuis quatre ans, on est toujours un peu sous le signe de la colère. Depuis quatre ans, on n’a pas de réponse. Les familles des victimes et les victimes elles-mêmes n’ont toujours pas de réponse sur la vérité, on n’a pas de justice», a-t-elle soutenu.
L’auteure s’inquiète aussi de la situation économique qui se dégrade, laissant bien peu d’espoir.
«Nous n’avons pas un plan clair de ce qui va se passer, on n’a pas une feuille de route, on ne sait pas où l’on va. [Le Liban est] un pays aujourd’hui où l’on ne sait pas de quoi est fait demain. Les Libanais sont toujours en train de vivre au jour le jour», a avancé Mme Torbey.