Confessions: du livre au film
Le Journal de Montréal
Ils ont pris la pause en compagnie de Luc Picard et des membres de la distribution cinq étoiles de Confessions les yeux brillants comme des enfants ; les journalistes d’enquête Eric Thibault et Félix Séguin n’auraient jamais cru que leur livre Gallant : confessions d’un tueur à gages, publié en 2015, serait adapté en un film dirigé et mettant en vedette cet acteur québécois.
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Eric Thibault a écrit des dizaines d’articles et couvert toute l’histoire de Gérald Gallant, reconnu comme l’un des plus prolifiques tueurs au Canada. Avec son collègue Félix Séguin, il a écrit ce livre qui documentait à la fois l’histoire de la vie de Gallant et la période de la guerre des motards. Dans la préface du bouquin, Dany Doucet , rédacteur en chef du Journal de Montréal, écrivait même qu’il serait très étonné que cette histoire ne devienne pas un film.
Voilà qui est fait, pour le plus grand bonheur du duo qui a d’abord été « séduit » par le côté atypique de Gallant dans sa manière d’être un tueur à gages. « C’était un gars sobre, un bègue, un gars qui s’entraînait et qui était poli, cela en faisait quelqu’un “d’intéressant”, explique Félix Séguin, rencontré sur le tapis rouge de la première du film. C’était notre porte d’entrée pour parler de cette période qui n’a d’ailleurs pas tellement été abordée au grand écran au Québec. »
Cette adaptation cinématographique de leur œuvre sur ce tueur à gages ayant commis 28 meurtres – possiblement davantage –, les deux journalistes avaient pu la voir en primeur il y a plus d’un an. Car, pandémie oblige, la sortie du film a été maintes fois repoussée.
« Je trouvais déjà que le film était tellement bien scénarisé, tellement bien joué, j’avais hâte qu’il sorte, ajoute Félix Séguin. Un projet journalistique qui se transforme en film qui arrive au grand écran, c’est fou ! Avec le monument du jeu au Québec qu’est Luc Picard en plus ! »
Être Gallant
« Luc Picard, c’est Gallant, renchérit son collègue Eric Thibault. J’ai regardé des heures et des heures d’interrogatoires vidéo et quand je l’ai vu à l’écran, je capotais. C’est lui ! Je me pince encore, c’était notre premier livre, je suis très fier ! »