Conditions de travail: les coroners réduisent leurs disponibilités
TVA Nouvelles
Dès mercredi, les coroners à temps partiel du Québec vont limiter de façon graduelle leur disponibilité jusqu'à ce que le gouvernement «démontre son intention de véritablement négocier» afin d'arriver à des modifications de leurs conditions de travail.
Selon l’Association des coroners du Québec, la dégradation des conditions de travail fait en sorte qu'environ 15 % des coroners à temps partiel quittent le Bureau du coroner.
«Que le gouvernement ne fasse rien pour endiguer un tel taux de roulement de ses coroners montre éloquemment le peu de considération qu'il fait d'une institution pour laquelle la société québécoise a pourtant un énorme respect», a affirmé l’association professionnelle par communiqué mardi.
Elle déplore que les exigences qui entourent leur travail «ne cessent de s’alourdir» alors que l'organisation du travail, la rémunération et les avantages sociaux «ne sont, eux, jamais révisés».
«Les coroners adorent leur travail et l'exercent avec professionnalisme et passion. Plus de 5000 investigations de décès sont réalisées annuellement, plusieurs s'accompagnant de recommandations destinées à rendre notre société et nos milieux de vie plus sûrs», a rappelé l’Association des coroners du Québec, précisant qu’il s’agit de la première fois en 35 ans que ces professionnels entament des moyens de pression.
Elle estime que le gouvernement n'accorde pas au Bureau du coroner les moyens financiers suffisants pour assurer sa mission de façon responsable.
L’association demande au gouvernement de convenir «sans délais d'un mécanisme de négociation statutaire composé d'une table paritaire et d'un échéancier serré, vu l'urgence de la situation».