Commission scolaire autochtone au Yukon : place au vote
Radio-Canada
Huit écoles du Yukon pourraient passer sous le contrôle d'une Commission scolaire des Premières Nations dès la rentrée scolaire 2022-2023 et, ainsi, ne plus dépendre du ministère de l'Éducation.
Cette nouvelle étape fait partie d’un processus réclamé depuis plus de 10 ans et fait suite à une entente signée en juin dernier entre le gouvernement du Yukon et 10 des 14 Premières Nations du territoire.
C’est à présent au tour des parents et des habitants de faire avancer la cause en s’exprimant par le biais de référendums dans les secteurs des huit écoles participantes.
Pour voter, il faut être citoyen canadien, être âgé de plus de 18 ans et résider dans l’un des secteurs où se trouve l’une des écoles concernées depuis au moins trois mois, ou être parent d’un enfant qui fréquente l’un de ces établissements.
Les dates, les heures et les lieux pour voter en personne seront communiqués sur le site d’Élections Yukon le 7 janvier. Le vote à distance est possible. Les résultats des votes seront rendus publics le 31 janvier.
Un conseil scolaire des Premières Nations aura la capacité de s'assurer que le programme offre aux élèves la possibilité d'une instruction ayant la vision autochtone du monde à tous les niveaux de tout ce qui est enseigné et appris à l'école , affirme Ryan Sikkes, sous-ministre adjoint de l'Éducation.
En plus du programme, qui sera fondé et adapté à partir de celui de la Colombie-Britannique, le Conseil Scolaire des Premières Nations aura aussi la responsabilité du recrutement du personnel et des enseignants, et devra gérer les financements venant du ministère de l’Éducation, entre autres.
Le Manitoba a été le précurseur en la matière au Canada, en créant le Système scolaire des Premières Nations du Manitoba en 2017. Onze Premières Nations en font maintenant partie et il y a près de 2200 élèves qui fréquentent ces écoles.
Charles Cochrane, le directeur du Centre de ressources éducationnelles du Manitoba, qui supervise le système scolaire des Premières Nations de la province, affirme que la transition s’est faite en douceur .