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Commission Rouleau : la maire de Windsor doit témoigner lundi à Ottawa
Radio-Canada
La commission d'enquête sur l'état d'urgence se penche à compter de lundi sur le blocage du pont Ambassador alors que plusieurs représentants clés de Windsor sont appelés à témoigner sur la réponse aux manifestants qui ont forcé la fermeture de l'un des passages internationaux les plus fréquentés d'Amérique du Nord.
La commission examine les événements qui ont conduit le gouvernement fédéral à recourir à la Loi sur les mesures d'urgence le 14 février dernier, quelques heures à peine après le déblocage du pont Ambassador qui a duré près d'une semaine.
Le maire de Windsor, Drew Dilkens, sera la première personne à témoigner lundi, suivi du chef adjoint intérimaire Jason Crowley du service de police de Windsor, qui était l'officier responsable pendant la manifestation.
Les documents déposés par la Ville de Windsor et le service de police municipal au cours de la commission ont donné un aperçu de ce qui s'est passé dans les coulisses alors que des centaines de personnes fermaient le corridor routier où circule près d'un quart du commerce international du Canada.
Ces documents indiquent que les hauts responsables de la police et de la Ville avaient eu des avertissements avant même la première manifestation du 7 février sur ce qui pouvait se passer.
Ils mettent également en lumière une certaine déconnexion entre le chef de police et le maire quand il s'agissait des ressources policières nécessaires pour faire face à des manifestations de ce genre. Une situation qui a poussé à des dépenses importantes en matériel et en ressources humaines non planifiées et non surveillées pendant les manifestations.
La semaine dernière, les organisateurs du « convoi de la liberté » ont été interrogés sur leur implication dans le blocage du pont Ambassador et ont affirmé ne pas avoir de lien avec les manifestants sur place.
Il y a eu un message qui est arrivé par texto ou par courriel de quelqu'un qui était à Windsor, et je ne sais honnêtement pas qui était cette personne, a déclaré Tom Marazzo, qui se décrit comme un bénévole du « convoi de la liberté ». Je sais qu'ils étaient à Windsor et ma seule réaction a été de dire : "Quoi que vous fassiez, assurez-vous de garder au moins une voie ouverte sur ce pont pour qu'il y ait du trafic dans les deux sens", a-t-il affirmé.
De son côté, Chris Barber, l'un des principaux organisateurs des manifestations dans la capitale fédérale, a dit n'avoir eu aucune communication avec les gens de Windsor ou d'autres manifestations à l'extérieur d'Ottawa.