
Commission des droits de la personne : le président démissionne avant d’entrer en poste
TVA Nouvelles
Le nouveau président de Commission canadienne des droits de la personne (CCDP) a remis sa démission avant même d’entrer en fonction, lui qui faisait l’objet d'une enquête pour d’anciennes déclarations sur Israël écrites sous un autre nom.
Birju Dattani a annoncé sa décision dans une publication sur LinkedIn lundi, au moment où le ministère de la Justice rendait public un rapport remettant en cause son processus de candidature à ce prestigieux poste.
Entre autres choses, le rapport stipule que M. Dattani avait omis d’inclure ses deux autres prénoms, l’un d’entre eux «Mujahid», dont il s’est servi pour des activités académiques par le passé.
C’est aussi sous le pseudonyme de «Mujahid Dattani» qu’il avait l’habitude de publier ses activités académiques sur Twitter.
«M. Dattani avait l’habitude de choisir des noms différents, à différents moments et pour différentes questions (qu’elles soient académiques ou autres), selon le public ou le forum», constatent les avocates de la firme Filion Wakely Thorup Angeletti, embauchée par le ministère de la Justice.
«Les conclusions [du rapport] sont claires», a réagi le ministre de la Justice, Arif Virani, par communiqué. Celui-ci a dit avoir «accepté» la décision de M. Dattani.
Sur LinkedIn, Birju Dattani indique avoir «accepté de démissionner». Il a publié du même coup un document contenant l’ensemble de ses répliques aux informations contenues dans le rapport de la firme.
«Je suis heureux que M. Dattani ne soit plus nommé commissaire en chef de la Commission canadienne des droits de la personne. C’était la bonne décision et l’enquête indépendante était la bonne démarche pour y parvenir», a déclaré le député montréalais de confession juive, Anthony Housefather.
L’organisation de défense des Juifs, B’nai Brith, a déclaré que «le départ de M. Dattani est un grand soulagement pour la communauté juive».