Commission d’enquête sur le train léger : des accusations et de nouveaux détails au menu
Radio-Canada
Les audiences publiques qui auront comme mandat d’enquêter sur les circonstances ayant mené aux pannes et aux déraillements du train léger se dérouleront du 13 juin au 8 juillet. Et étant donné l'état tendu des relations entre les intervenants, on risque d'y voir des doigts pointés et de nouvelles informations émerger.
Au moins une quarantaine de témoins y seront entendus, explique Christine Mainville, l'une des avocates principales de la Commission d’enquête sur le réseau de train léger sur rail d’Ottawa.
Il y aura notamment des représentants de la Ville d’Ottawa, du consortium responsable de la construction de la ligne de la Confédération – le Groupe de transport Rideau (GTR) –, le constructeur Alstom ainsi que des sous-traitants.
Notre objectif, c’est d’accumuler la preuve qu’il nous faut pour rendre des comptes au gouvernement, explique Mme Mainville.
Par ailleurs, la Commission n’a pas comme mandat de porter des accusations et ne peut faire des conclusions de responsabilité civile ou criminelle. Son mandat consiste plutôt à lever le voile sur les circonstances qui ont mené aux déraillements et aux pannes du train léger, afin de proposer des recommandations pour éviter que de tels problèmes se reproduisent, précise l'avocate.
Les médias et le public pourront assister aux audiences qui se tiendront à la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa.
La Commission d’enquête a déjà tenu deux réunions publiques les 25 et 26 mai derniers au Centre Shaw, afin de permettre à la population de partager son point de vue sur les pannes et les déraillements du train léger.
C'est en novembre dernier que le gouvernement de l'Ontario a annoncé la tenue d'une enquête publique sur le train léger. Le même jour, CBC dévoilait que la Ville d'Ottawa était au courant des problèmes du train léger avant de le lancer, en septembre 2019.
Les usagers les ont ensuite découverts eux-mêmes : différents types de problèmes, comme des roues fissurées, des portes qui bloquent et des pépins avec les systèmes électriques ont touché le train peu après sa mise en fonction.